Au nom du Père, du Fils et du Sa
Aujourd’hui, dans notre époque contemporaine, les forces du mal existent. Elles sont toujours à l’œuvre dans le monde mais de façon plus cachée et plus secrète. La parole de l’apôtre Pierre reste d’actualité :
« soyez sobres, veillez, parce que votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera » (1 Pier. 5,8).
Nous savons l’importance des trois prières d’exorcisme, qui sont prononcées au début de la célébration de l’office du baptême. L’Eglise demande à Dieu de chasser les forces du mal hors du cœur de l’enfant qui va être baptisé.
Le prêtre souffle trois fois sur l’enfant et il dit à chaque fois :
« chasse de lui tout esprit malin et impur qui se cache et se tapit dans son cœur ».
Puis il interroge le parrain et la marraine qui donnent une réponse au nom de l’enfant :
« renonces-tu à Satan ? » « j’y renonce ».
« as-tu renoncé à Satan ? » « j’y ai renoncé ».
La vie chrétienne est un combat permanent, invisible et intime contre les forces du mal. Pour mener ce combat, chacun de nous doit essayer d’acquérir les deux vertus de la sobriété et de la vigilance.
Comment résister aux forces du mal qui cherchent à anéantir le monde, qui cherchent à détruire l’Eglise et qui veulent empêcher l’âme de chaque fidèle d’être sauvée. C’est la grâce de Dieu qui protège le monde. C’est aussi la grâce de Dieu qui nous soutient, qui nous encourage et qui nous fait avancer. Mais cela ne se fait pas sans notre volonté et sans nos efforts. Jésus a refusé que l’homme guéri fasse partie de ses disciples. Il l’a renvoyé dans sa maison, parmi les siens. A d’autres moments, au contraire, Il a demandé à des pêcheurs de poissons de laisser leur maison et leur famille, puis de Le suivre.
A la fin, Jésus lui a demandé de raconter à son entourage tout ce que Dieu avait fait pour lui : la guérison, la paix des pensées, l’espérance, la lumière de l’intelligence. Lui, il a décidé de se transformer en apôtre du Seigneur. Il a publié, haut et fort, tout ce que Jésus avait fait pour lui, pour montrer sa reconnaissance et pour adresser à Dieu une action de grâce. Du coup, il est devenu un disciple du Seigneur, mais à distance, de loin…
Nous célébrons, aujourd’hui, la mémoire du saint martyr Nestor, compagnon de saint Dimitrios.
L’empereur romain avait lancé une persécution contre les chrétiens et, un jour, il a donné l’ordre de jeter saint Dimitrios en prison. L’empereur avait organisé, dans la ville, des jeux et des combats. Il avait amené, avec lui, un géant qui possédait une force surhumaine. Personne ne pouvait lui résister. Nestor était un jeune chrétien qui habitait dans cette ville. Il a voulu montrer que c’est au Christ, seul, qu’appartient la vraie puissance, en vérité. Il est allé rendre visite à saint Dimitrios, dans la prison, et il lui a demandé sa bénédiction et sa prière pour aller affronter le géant. Saint Dimitrios a fait le signe de croix sur le front et sur le cœur du jeune homme, puis il l’a envoyé vers le géant. Nestor est arrivé au lieu du combat et il a crié : « ô Dieu, viens à mon aide ! ». Le géant s’est jeté sur le jeune garçon mais celui-ci l’a blessé mortellement au cœur avec son couteau. Nestor a accompli ce prodige de tuer le géant parce qu’il avait mis toute son espérance dans le Seigneur.
A la fin, l’empereur a donné l’ordre de lui couper la tête.
Amen