Dimanche 20 décembre 2020

28ème dimanche après la Pentecôte

saint Ambroise de Milan

(Lc 17 ;12-19)

 

Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit,

 

« Jésus,  Maître, aie pitié de nous ! ».

Seigneur, aie pitié, Kyrie eleison  en grec ancien.

C’est certainement les premiers mots qu’il est nécessaire de prononcer lorsque nous nous adressons à Dieu.

Seigneur, aie pitié de moi !  Pardonne-moi mon manque de prière, ma brutalité ou ma dureté de cœur, mon impatience, mon indignité, mon manque d’humilité, mes nombreux péchés et la faiblesse de ma foi.

Ces mots, nous les entendons souvent au cours de la divine liturgie : Prions le Seigneur, Seigneur aie pitié !

Par ailleurs, aussi souvent que possible, nous devons nous efforcer de dire, tout au long de la journée et une partie de la soirée ou de la nuit :

— ô Dieu, purifie-moi et aie pitié de moi

— Seigneur, Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi.

« L’un deux, se voyant guéri, revint sur ses pas, glorifiant Dieu à haute voix ».

En tant que chrétiens orthodoxes, dans notre vie quotidienne, nous oublions souvent de rendre grâce au Seigneur et de Lui être reconnaissants.

Et pourtant, nous avons reçu de Dieu de nombreux bienfaits. Par exemple, le don de la vie ; nous pouvons venir prier dans cette belle église de Saint Serge, contempler de magnifiques icônes et écouter de très beaux chants liturgiques.

Dieu nous a accordé ses largesses, Il nous a réservé des joies innombrables, aussi nous ne devons pas être ingrats à l’égard du Seigneur, afin de ne pas être privés de sa grâce divine.

Souvenez-vous de la parabole du repas festif, dans l’Évangile : un homme a préparé un banquet à l’occasion du mariage de son fils. Mais les invités n‘ont pas voulu venir y participer. Puis, cet homme a envoyé ses serviteurs pour les inviter à nouveau. Eux, comme auparavant, ont refusé d’y assister. A la fin, il a dit :

« Les noces sont prêtes, mais les invités n’en étaient pas dignes » (Mt 22,8).

La guérison physique du corps, pour le chrétien orthodoxe, n’est pas la chose la plus importante. Ce qui compte surtout, ce qui est le plus important et c’est justement ce qui nous est enseigné dans l’évangile d’aujourd’hui, c’est le salut de l’homme tout entier.

Le lépreux guéri retourne aussitôt vers Jésus, il s’incline à ses pieds et Lui rend grâce.

Il souhaite établir des relations personnelles et sincères avec le Christ. A la fin, le Seigneur le relève, le rétablit et le ressuscite, en lui disant ces paroles :

« Lève-toi, va ; ta foi t’a sauvé ».

Saint Jean le théologien nous raconte, dans son Évangile, la guérison d’un aveugle-né. A la fin, Jésus interroge l’aveugle qui a été guéri et qui a retrouvé l’usage de la vue :

« Crois-tu au Fils de Dieu ?

Et qui est-il, Seigneur, afin que je croie en lui ?

Tu l’as vu, et celui qui te parle, c’est lui.

Je crois Seigneur ». Et il l’adora.

A ce moment précis, l’aveugle n’est pas seulement guéri corporellement, mais il est complètement sauvé.

Amen.

higoumène Alexis