Dimanche 27 décembre 2020

dimanche des saints Ancêtres du Seigneur

 

Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit,

Il y a un mois en arrière, nous sommes entrés dans la période de l’Avent, c’est-à-dire dans le temps de l’attente du Messie ou le temps de l’attente du Christ.

Dans le livre de la Genèse, qui constitue le premier livre de la Bible, nous lisons :

« Et cela fut ainsi. Dieu vit tout ce qu’il avait fait et voici, cela était très bon. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le sixième jour » (Gen. 1 ; 30-31).

D’après les premiers mots de la Bible, nous comprenons que Dieu est bon et qu’Il nous aime. A chaque jour de la Création, le regard de Dieu se pose, avec amour, sur tout ce qu’Il a fait.

Lorsque l’homme s’est séparé de Dieu à cause du péché, il a été chassé du Paradis.  Mais Dieu ne l’a pas privé de son amour, Il l’a accompagné par ce message d’espérance : un descendant de la femme vaincra le démon.

« Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ton lignage et son lignage : celui-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon » (Gen. 3, 15).

Alors commence l’histoire de l’homme, longue et douloureuse. Cette histoire est faite d’événements au cours desquels Dieu se révèle à l’homme et pendant lesquels Dieu conclut des alliances avec l’homme.

L’Ancien Testament est un Livre merveilleux qu’il faut découvrir, à nouveau, en cette période qui nous conduit, dans une dizaine de jours,  à la fête de la nativité du Christ.

L’Ancien Testament, c’est une longue série d’alliances, souvent rompues par l’homme mais toujours rétablies par Dieu, dans sa bienveillance et dans sa patience infinie à notre égard.

Le patriarche Noé, celui qui a été sauvé du déluge, représente lui-même la première de ces alliances entre Dieu et l’humanité.

A la fin, l’histoire de Noé nous révèle cette rencontre entre l’arc en ciel, la colombe et le rameau d’olivier : ce sont eux qui, depuis le début de l’histoire, apparaissent comme des signes de réconciliation entre Dieu et l’homme. Il faut relire, avec émotion mais aussi avec tendresse, ces lignes qui laissent deviner les sentiments de Noé :

« Au bout de quarante jours, Noé (…) lâcha aussi la colombe, pour voir si les eaux avaient diminué à la surface de la terre.

Mais la colombe ne trouva aucun lieu pour poser la plante de son pied, et elle revint à lui dans l’arche, car il y avait des eaux à la surface de toute la terre. Il avança la main, la prit, et la fit rentrer auprès de lui dans l’arche.

Il attendit encore sept autres jours, et il lâcha de nouveau la colombe hors de l’arche.

La colombe revint à lui sur le soir ; et voici, une feuille d’olivier arrachée était dans son bec. Noé connut ainsi que les eaux avaient diminué sur la terre.

Il attendit encore sept autres jours ; et il lâcha la colombe. Mais elle ne revint plus à lui » (Gen. 8 ; 6-12).

A partir d’Abraham, l’alliance avec Dieu se fortifie : un peuple est né, c’est le peuple d’Israël, un peuple consacré à Dieu.

A partir de Moïse, l’alliance avec Dieu devient plus précise : c’est un mariage entre Dieu et Israël son peuple.

Désormais, l’alliance avec Dieu devient concrète et réelle : cela se traduit par l’attente du Messie et le Messie c’est une personne.

Petit à petit, de siècle en siècle, l’espérance se transmet au peuple, et plusieurs prophètes annoncent maintenant la venue du Messie.

Selon le livre du prophète Michée :

«Et toi, Bethléhem Ephrata, petite entre les milliers de Juda, de toi sortira pour moi celui qui dominera Israël, et dont les activités remontent aux temps anciens, aux jours de l’éternité » (Mich. 5,1).  

Puis selon le livre du prophète Isaïe :

« C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe ; voici la vierge deviendra enceinte, elle enfantera un fils, et elle lui donnera le nom d’Emmanuel » (Isaïe 7,14).

Neuf siècles plus tard, l’archange Gabriel visite une Vierge du nom de Marie, à Nazareth en Galilée. Il dit à Marie ces paroles que nous connaissons bien car nous les entendons chantées à la fin de chaque office des vêpres, le samedi soir, aux vigiles. Il reste qu’ici, précisément à cette période, nous devons les lire ou les recevoir avec attention, piété et dans un silence respectueux :

« Vierge, Mère de Dieu, réjouis-toi, Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi : tu es bénie entre les femmes, et béni est le fruit de ton sein, car tu as enfanté le Sauveur de nos âmes ».

Amen.

higoumène Alexis