Lundi 15 février 2021

Fête de la sainte rencontre du Seigneur 

(Lc 2 ; 22-40)

 

Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit,

Nous célébrons, aujourd’hui, la fête de la sainte rencontre du Seigneur ou la fête de la présentation du Seigneur dans le temple, le 2 février de chaque année.

Cette fête a lieu au bout de 40 jours après la fête de la naissance du Christ.

Saint Luc est le seul parmi les quatre évangélistes, qui nous montre Joseph et Marie, fidèles à la Loi : ils présentent Jésus dans le temple, 40 jours après sa naissance à Bethléem.

L’enfant Jésus, premier-né de Marie, est offert (en sacrifice) selon la Loi, alors qu’Il nous a donné la Loi. C’est étonnant !

C’est le signe de l’obéissance du Fils de Dieu, c’est aussi le signe de son humiliation.

Nous allons fêter Pâques dans moins de trois mois. Cela nous enseigne, par avance, que le Christ est d’accord pour mourir sur la croix, sur le mont Golgotha, avant qu’Il ne ressuscite.

Le Saint Esprit repose sur le vieillard Siméon et le conduit vers le temple, afin qu’il reçoive dans ses bras l’enfant Jésus, le Fils de Dieu, qui s’est incarné.

Nous pouvons lire cette magnifique prière dans l’évangile selon saint Luc :

« Maintenant, Maître, Tu laisses aller en paix ton serviteur, selon ta parole, car mes yeux ont vu ton salut, que Tu as préparé à la face de tous les peuples, Lumière qui se révèle aux nations et gloire de ton peuple Israël » (Lc 2 ; 29-32).

Ce cantique de Siméon est lu à la fin de l’office des vêpres, juste avant de dire la prière du Notre Père.

Pourquoi ? Parce que l’office des vêpres nous permet de revivre la longue attente du Christ par le peuple d’Israël, dans l’Ancien Testament.

Pendant l’office des vêpres, le chœur chante un cantique sur la lumière du soir, sur cette autre lumière que Siméon a vue dans le temple :

« Lumière joyeuse de la sainte gloire du Père immortel, céleste, saint et bienheureux, ô Jésus-Christ. Parvenus au coucher du soleil, voyant la lumière du soir, nous chantons Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit. Tu es digne dans tous les temps d’être célébré par des voix saintes, ô Fils de Dieu qui donnes la vie ; aussi le monde Te glorifie ».

Voilà pourquoi il est si important, si possible, de venir à l’église et d’être présent à l’office de la vigile, le samedi soir.

Cela nous prépare à la divine liturgie.

Cela nous aide à mieux comprendre les événements de l’Ancien Testament à travers les psaumes, les lectures bibliques, les chants religieux, les odes et les cantiques.

A la fin, il est nécessaire de dire quelque chose de très important : la tradition liturgique orthodoxe a élaboré le service de la vigile. C’est un office unique, qui nous révèle simultanément : l’Ancien Testament, le Nouveau Testament, la Résurrection du Christ, le repentir, l’expulsion hors du paradis, le pardon, le retour dans la maison du Père, l’alternance du jour et de la nuit, l’alternance de la lumière et des ténèbres.

Vraiment, chaque chrétien orthodoxe doit s’efforcer d’assister (et de participer) à cet office, aussi souvent que possible. Pour se purifier et devenir digne avant de communier, pendant la liturgie, le lendemain matin.

Amen.

higoumène Alexis

Sainte rencontre du Seigneur, Saint-Serge, Paris