Dimanche 28 mars 2021 — 2ème dimanche du grand carême

 Saint Grégoire Palamas, archevêque de Thessalonique

(Mc 2 ; 1-12)

 

Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit,

 

« Jésus, voyant leur foi, dit au paralytique : Mon enfant, tes péchés te sont pardonnés » (Mc 2,5).

Dans l’ordre, Jésus voit d’abord la foi de ces personnes, puis Il annonce au paralytique que ses péchés sont pardonnés.

Notre foi, c’est la première condition. Nous croyons que Dieu existe, nous avons confiance en Dieu, nous savons que Dieu peut tout réaliser, même des miracles, et nous désirons que la volonté de Dieu soit accomplie en toute chose.

Ensuite, se fondant sur notre foi, Jésus peut nous dire que nos péchés sont pardonnés.

C’est le plus important, c’est la seule parole qui possède un sens, c’est toujours ce que nous devons chercher à recevoir.

« Tes péchés te sont pardonnés ».

Ce pardon nous est accordé par le Christ, en un instant, sur une seule parole.

C’est la vérité, c’est seulement le Christ, le Fils de Dieu, le Fils de l’homme, qui détient le pouvoir de pardonner les péchés.

Si le prêtre, à la fin de la confession, pardonne les péchés du fidèle, c’est toujours et seulement au nom du Seigneur.

« Je te l’ordonne, dit-il au paralytique, lève-toi, prends ton lit, et va dans ta maison » (Mc 2,11).

Précisément après ça, comme nous avons reçu le pardon de nos péchés, nous pouvons être guéris, par la grâce de Dieu et par sa miséricorde.

Le pardon de nos péchés et la guérison de nos maladies – ce sont deux faces d’une même réalité.

Jésus est notre Sauveur, Il nous accorde le salut, et ce salut concerne toute notre personne.

Notre âme reçoit le pardon, et notre corps reçoit la guérison.

« Lève-toi et prends ton lit ».

« Lève-toi », cela signifie « ressuscite ».

C’est le même mot que l’évangéliste Marc a employé au dernier chapitre, en parlant de la Résurrection du Christ.

« Le jeune homme leur dit : Ne vous épouvantez pas ; vous cherchez Jésus de Nazareth, qui a été crucifié ; il est ressuscité, il n’est point ici ; voici le lieu où on l’avait mis » (Mc 16, 6).

« Il est ressuscité, Il n’est point ici … ».

Vous avez remarqué, cet homme qui était paralysé, et maintenant qui a été guéri, il se met debout, il prend son lit et il part.

Porter son lit, cela veut dire porter sa croix, porter les stigmates de sa maladie passée.

C’est aussi la preuve de notre fragilité et de la miséricorde de Dieu qui nous a rétablis.

Porter son lit, cela peut aussi signifier que nous ne sommes pas complètement libres, que nous sommes tous encore sous la dépendance du péché et que nous sommes mortels, tant que nous vivons sur la terre.

Plus tard, après la mort, nous deviendrons des citoyens des cieux et nous serons libérés des tentations et du péché.

Alors nous n’aurons plus à porter notre lit.

 

Amen.

higoumène Alexis