Dimanche 23 mai 2021

Quatrième dimanche après Pâques

Dimanche de l’aveugle-né

(Jn 5 ; 1-15)

 

 

Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit,

 

Le Christ est ressuscité !

 

« Après cela, il y eut une fête des Juifs, et Jésus monta à Jérusalem » (Jn 5, 1).

 

Nous aussi, les fidèles, à l’occasion d’une fête liturgique, nous avons l’habitude de venir à l’église.

Nous venons aussi pour rendre grâce à Dieu, et être les témoins de cet événement et accompagner le Seigneur dans son ministère terrestre.

C’est ce que nous avons fait pour la fête de la naissance du Christ, pour la fête de la Théophanie ou encore pour la fête de l’entrée du Seigneur à Jérusalem.

« Là se trouvait un homme malade depuis trente-huit ans » (Jn 5, 5).

Pour chacun d’entre nous, parfois, il y a de longues épreuves : alors, nous pouvons être découragés, abattus ; nous pouvons aussi nous révolter contre le Seigneur et Lui reprocher sa dureté.

Mais, un jour, au milieu de nos épreuves et de nos difficultés, c’est notre foi et c’est aussi notre espérance, le Seigneur vient nous visiter, Il vient à notre rencontre, Il parle avec nous, Il nous pose des questions : « veux-tu être guéri ? » (Jn 5, 6).

Le Seigneur respecte notre liberté, Il ne nous oblige pas à faire quelque chose.

A la fin, justement, nous devons désirer être guéris, quitter notre condition et passer par une nouvelle naissance.

Ce jour-là, Jésus nous donne un ordre : Il s’adresse à nous avec une seule parole, et cette parole est décisive, créatrice, remplie d’effets.

« Lève-toi, lui dit Jésus, prends ton lit, et marche.

Aussitôt, cet homme fut guéri ; il prit son lit, et marcha » (Jn 5 ; 8-9).

Parce que la parole de Jésus a été suffisante, cet homme, qui était malade depuis trente-huit ans, a été aussitôt guéri.

A la fin, Jésus a trouvé cet homme dans l’église et lui a dit :

« Voici, tu as été guéri ; ne pèche plus, de peur qu’il ne t’arrive quelque chose de pire » (Jn 5, 14).

La maladie arrive et nous atteint tous, parce que nos corps sont mortels.

Nous ne devons pas croire que la maladie est une punition ou un châtiment de Dieu. Dieu n’est pas méchant et ne désire pas nos souffrances.

Lorsque nous guérissons au niveau du corps, nous recevons aussi le pardon au niveau de l’âme.

Le corps et l’âme vont toujours ensemble.

Quand nous commettons un péché, quand nous tombons dans le péché, cela a des conséquences pour notre corps, et cela provoque justement la maladie.

Mais cela n’a pas quelque chose de commun avec la volonté de Dieu.

Aujourd’hui, nous célébrons la mémoire du saint apôtre Simon le zélote.

Tout d’abord, saint Simon le zélote est mentionné par saint Luc parmi les douze apôtres :

« En ce temps-là, Jésus se rendit sur la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu.

Quand le jour parut, il appela ses disciples, et il en choisit douze, auxquels il donna le nom d’apôtres : … [par exemple] Simon, appelé le zélote … » Lc 6 ; 12-16).

Selon la tradition, saint Simon le zélote était l’époux, lors des noces de Cana en Galilée, lorsque le Christ a accompli son premier miracle, ayant changé l’eau en vin.

Ayant vu ce miracle, Simon a cru de tout son cœur et, ainsi, il a abandonné sa femme, sa maison et sa patrie, afin de suivre le Christ. C’est, bien sûr, une image, il faut le lire avec discernement mais pas à la lettre.

Le jour de la Pentecôte – rappelez-vous que nous allons célébrer la fête de la Pentecôte d’ici quatre semaines — , il était dans la chambre haute avec les autres apôtres et, ensemble avec eux, il a reçu le don du Saint Esprit sous la forme des langues de feu.

Puis, il a été rempli d’une grande force divine et il a décidé de partir pour proclamer la bonne nouvelle de l’évangile dans de nombreux pays du monde.

Il a évangélisé, en particulier, la Mauritanie et la Lybie.

Il s’est rendu en Angleterre, où il a illuminé, par sa parole et par sa prédication, de nombreux païens.

Il est mort sur la croix, comme le Seigneur, et il a été enterré sur cette terre.

Il est devenu une semence du christianisme, qui s’est développé grâce à son témoignage et à sa foi dans le Christ.

En vérité, Il est ressuscité !

Amen.

higoumène Alexis