Dimanche 30 mai 2021
Cinquième dimanche après Pâques
Dimanche de la Samaritaine
(Jn 4 ; 5-42)
Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit,
Le Christ est ressuscité !
« Jésus, fatigué du voyage, était assis au bord du puits » (Jn 4, 6).
Nous aussi, parfois, dans notre vie quotidienne, nous pouvons être fatigués, être lassés, être découragés et même être sans force.
Notre consolation, c’est de nous rappeler que le Christ a assumé notre nature humaine, qu’Il a partagé notre condition : cela signifie que Lui aussi a été fatigué.
« Une femme de Samarie vint puiser de l’eau. Jésus lui dit : Donne-moi à boire » (Jn 4, 7).
Nous aussi, bien sûr, pouvons être affamés, nous pouvons éprouver la soif, nous pouvons être fatigués et endormis. Ces besoins naturels physiologiques, le Fils de Dieu les a aussi éprouvés.
Jésus nous a donné ici un enseignement profond : quiconque boit de cette eau voudra de nouveau en boire ; mais celui qui boit de l’eau, qu’Il nous donne, n’aura jamais soif.
Allons, n’oublions pas que notre corps est mortel, mais que notre âme est immortelle.
N’oublions pas que nous avons été créés à l’image et à la ressemblance de Dieu.
Nous devons nous efforcer, autant que possible, de nous élever au-dessus de notre nature humaine et au-dessus de notre condition mortelle.
Nous devons essayer, sans cesse, de nous rapprocher du Royaume des Cieux.
« Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité » (Jn 4, 24).
Nous devons adorer Dieu en esprit et en vérité : qu’est-ce que cela signifie ?
Le Saint Esprit, qui est vérité, lorsqu’Il est présent en nous et habite en nous, nous permet d’adorer Dieu en esprit et en vérité.
Justement, le Saint Esprit, et seulement Lui, nous permet d’accomplir l’adoration intérieure à Dieu, et aussi de célébrer la liturgie intérieure sur l’autel de notre cœur.
Lorsque nous nous trouvons dans une telle disposition, pendant notre prière et notre adoration à Dieu, le rapport au lieu, le rapport à la terre, le rapport à l’espace et au temps – tout cela n’a plus de sens.
Alors, Dieu habite dans notre cœur, parce que le Saint Esprit y a fait sa demeure.
Mais, attention, en disant cela, nous ne devons jamais oublier l’importance de l’Eglise.
L’Eglise, c’est l’endroit où nous entendons la parole de Dieu à travers l’Evangile.
L’Eglise, c’est également l’endroit où nous pouvons communier au corps et au sang du Christ.
Enfin, l’Eglise, c’est le lieu saint, c’est le lieu consacré, c’est le Royaume de Dieu sur terre.
Aujourd’hui, nous célébrons la mémoire de saint Jonas (Atamanski), archiprêtre d’Odessa.
Il est né à Odessa, au milieu du dix-neuvième siècle, dans la famille d’un diacre.
Il est devenu très tôt orphelin. On l’a placé dans une école religieuse.
A la fin de ses études, il s’est marié et il a été ordonné prêtre, à l’âge de trente et un ans.
Il s’est opposé à un mouvement protestant et il est resté courageux dans sa prédication pendant huit années.
Il a ramené, dans l’Eglise orthodoxe, plus de deux cents personnes.
Ensuite, on l’a affecté dans l’église de la Dormition, à Odessa.
Lorsqu’il célébrait la divine liturgie, il attirait de nombreux fidèles.
La porte de son appartement était toujours ouverte, il recevait des pauvres et des affligés afin de les consoler.
Puis il a été nommé recteur de l’église de saint Nicolas et il est devenu archiprêtre.
Il était l’ami de saint Jean de Cronstadt.
Comme saint Jean de Cronstadt, il insistait sur l’importance de la vie liturgique et sur l’importance du sacrement de la communion.
A cette époque, l’Eglise, en Ukraine, était fortement ébranlée par un mouvement réformateur.
Saint Jonas et d’autres prêtres d’Odessa ont montré, courageusement, leur fidélité au patriarche Tikhon.
A cause de cette fidélité, saint Jonas a subi un grand nombre de calomnies et de persécutions.
Il est mort et il est entré au ciel à l’âge de soixante-neuf ans, et sa tombe est devenue la source de nombreuses guérisons pour tous qui s’y rendaient.
En vérité, Il est ressuscité !
Amen.
higoumène Alexis