Dimanche 6 juin 2021

Sixième dimanche après Pâques

Dimanche de l’aveugle-né

(Jn 9 ; 1-38)

 

 

Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit,

 

Le Christ est ressuscité !

 

La guérison, par Jésus, de cet homme aveugle nous aide à comprendre ce qu’est la connaissance sur Dieu.

Les gens posent trois questions à l’aveugle, qui vient juste d’être guéri :

— c’est bien toi, maintenant, qui vois ? Il répond oui.

— comment cet homme t’a-t-il ouvert les yeux ? Il répond comment ça s’est passé.

— cet homme, qui est-il et où est-il ? Il répond qu’il ne sait pas.

La troisième question reste sans réponse : il ne sait pas qui est Jésus.

Il a été guéri corporellement, il a rétabli sa capacité d’utiliser ses yeux physiques.

Mais il lui reste encore à parcourir un long chemin, avant qu’il ne reconnaisse Jésus comme la lumière du monde.

A ce moment, pour lui, le Christ est simplement un homme du nom de Jésus. Il doit passer de la lumière des yeux à la lumière de la foi.

Dans le chapitre précédent, nous lisons cette parole du Christ :

 

« Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie » (Jn 8, 12).

 

Cela concerne aussi chacun d’entre nous.

Nous avons été baptisés dans l’église, nous avons été guéris de nombreuses fois, nous avons également été pardonnés.

Malgré cela, nous ne connaissons pas le Seigneur, nous ne savons qui Il est et où Il se trouve.

Il se passe un long moment, avant que nous ne rencontrions le Seigneur et que nous ne commencions à entrevoir le mystère de sa Personne.

Dans l’évangile de saint Jean le théologien, il y a un enseignement profond :

 

« Que cherchez-vous ? Ils lui répondirent : Rabbi (ce qui signifie Maître), où demeures-tu ?

Venez, leur dit-il, et voyez. Ils allèrent, et ils virent où il demeurait » (Jn 1 ; 38-39).

 

Afin de connaître Jésus et de savoir où Il demeure, nous devons vivre près de Lui, et ensuite vivre avec Lui.

 

Les pharisiens ont demandé aux parents de l’aveugle qui a été guéri, et voici leurs réponses :

— nous savons qu’il est notre fils.

— nous savons qu’il est né aveugle.

— nous ne savons pas comment il voit maintenant.

— nous ne savons pas non plus qui lui a ouvert les yeux.

Le premier savoir, c’est un savoir selon la chair, selon l’esprit de ce monde orgueilleux, selon la nature humaine.

Le second savoir, c’est un savoir selon l’esprit, inspiré par le Saint Esprit.

Afin d’acquérir cette connaissance, il est nécessaire de renoncer au monde et la gloire des hommes, il faut devenir pauvre et humble, il faut encore prendre sa croix et suivre le Christ, en désirant devenir l’un de ses disciples.

 

Le savoir des pharisiens se rapporte au passé :

— nous savons que Dieu a parlé à Moïse.

— mais cet homme au nom de Jésus, nous ne savons pas d’où il vient.

 

Au contraire, le savoir de l’aveugle qui a été guéri, c’est-à-dire le savoir de celui qui a été pardonné, qui a été rétabli, qui a été converti, qui apparaît aussi comme le savoir de l’Eglise, est tourné vers le haut, vers la patrie céleste. Il est fondé sur la foi en Dieu et sur la justice de Dieu :

— nous savons que Dieu n’exauce pas les hommes pécheurs.

— nous savons que si quelqu’un honore Dieu et accomplit sa volonté, alors Dieu l’écoute et lui répond.

 

A ce moment, cet homme peut reconnaître Jésus comme le Seigneur, il n’a plus besoin de connaissance, seule compte sa foi, il croit en Lui et se prosterne devant Lui, en proclamant :

 

« Venez, adorons et prosternons-nous devant le Christ Lui-même, notre roi et notre Dieu ».

 

En vérité, Il est ressuscité !

 

Amen.

higoumène Alexis