Jeudi 10 juin 2021

Fête de l’Ascension du Seigneur

(Lc 24 ; 36-53)

 

 

Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit,

 

Au bout de quarante jours après Pâques, le Christ ressuscité a été élevé au ciel.

Cela est rapporté dans les Actes des saints apôtres.

 

Malgré ce départ du Christ et cette séparation, les apôtres se réjouissent parce qu’ils ont entendu la promesse de recevoir le don du Saint Esprit.

Et voici le tropaire de la fête : « Tu es monté dans la gloire, ô Christ notre Dieu, après avoir rempli de joie tes disciples par la promesse du Saint Esprit… ».

 

Marie-Madeleine : c’est la première qui a témoigné de la résurrection du Christ, c’est la première qui a rencontré Jésus ressuscité dans le jardin, près du tombeau.

 

« Jésus lui dit : Ne me touche pas ; car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu » (Jn 20, 17).

 

En écoutant ces paroles, nous comprenons le dynamisme de la résurrection : le Christ est mort, Il est descendu en enfer, Il est ressuscité, et maintenant Il monte vers le Père céleste.

Marie-Madeleine ne peut pas arrêter ce mouvement qui va de l’enfer vers le paradis, de la mort vers la résurrection, du point le plus bas vers le point le plus haut.

Ce mouvement est complètement terminé aujourd’hui, le jour de l’Ascension du Seigneur.

 

Le Seigneur nous a prévenus : « Cependant je vous dis la vérité : il vous est avantageux que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous ; mais, si je m’en vais, je vous l’enverrai » (Jn 16, 7).

 

C’est clair : l’envoi du Saint Esprit vers les apôtres, alors, et vers nous, dépend du départ du Christ et de son Ascension au ciel.

 

Entre l’Ascension du Seigneur et la fête de la Pentecôte, il y a dix jours : dix jours au cours desquels nous sommes semblables aux apôtres, nous attendons dans la chambre haute les dons du Saint Esprit ; dix jours, au cours desquels nous nous préparons à recevoir l’Esprit consolateur.

 

Ayant promis d’envoyer sur nous le Saint Esprit, le Christ nous a donné encore deux promesses, avant de quitter la terre et de monter dans les cieux :

 

1°) avant tout, la promesse de rester avec ses disciples, c’est-à-dire avec nous jusqu’à la fin du monde. C’est ce qu’Il nous a annoncé, à la fin de l’évangile selon Mathieu :

 

« Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20).

 

Le Christ, en effet, de façon mystérieuse, est présent dans l’Eglise.

 

2°) puis, la seconde promesse, c’est de revenir vers nous dans un retour glorieux, lors de son second avènement.

 

Le temps de l’Eglise se situe entre la Pentecôte et le second avènement : c’est le temps où nous attendons le retour de notre Sauveur.

Le Saint Esprit nous force à vivre dans cette attente et, en même temps, nous montre que la promesse est déjà réalisée : le Seigneur est présent, Il est revenu en gloire…

Cette révélation nous est donnée, précisément, dans la liturgie : la liturgie nous libère du temps historique, elle nous force à vivre dans le passé, dans le présent et dans le futur et, surtout, elle nous donne à connaître l’éternité de Dieu.

Voilà pourquoi la liturgie s’appelle divine liturgie : la liturgie, c’est la participation à la vie éternelle de Dieu.

Amen

 

higoumène Alexis