Dimanche 27 juin 2021
Premier dimanche après la Pentecôte
Dimanche de tous les saints
(Mt 10 ; 32-33 37-38 et 19 ; 27-30)
Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit,
L’icône de la fête de la Pentecôte exprime une parfaite harmonie qui existe entre les apôtres, réunis dans l’Esprit Saint.
C’est tout l’opposé de l’histoire de la construction de la tour de Babel, racontée dans le livre de la Genèse.
Nous connaissons bien cette histoire étonnante.
Sur toute la terre, il y avait une seule langue et aussi les mêmes mots.
Les gens se disaient entre eux : construisons pour nous une ville et une tour, dont le sommet atteindra les cieux. Ceci afin de nous faire un nom et de devenir importants.
Dieu a vu qu’il ne pouvait pas empêcher ces gens de construire une tour élevée.
Dieu a décidé de descendre vers ces hommes et de les embrouiller, afin qu’ils n’écoutent plus la langue, l’un de l’autre.
Dieu les a dispersés sur toute la surface de la terre et leur projet d’édifier une tour jusqu’aux cieux a été aussitôt arrêté.
Seuls le Christ et l’Esprit Saint, qui sont envoyés par Dieu le Père, peuvent surmonter les divisions car, seuls, ils peuvent conférer aux hommes la douceur, la patience, l’harmonie et, par-dessus tout, l’amour.
« Roi du ciel, consolateur, esprit de vérité … » : c’est une très belle prière, composée spécialement pour l’office des vêpres de la Pentecôte.
Nous devons prononcer cette prière, autant que possible, plusieurs fois dans la journée : le matin au réveil, avant les études, avant chaque travail important, le soir et juste avant le sommeil.
Cette prière, qui est dite au début de chaque liturgie, apparaît comme la seule prière que nous adressons directement et personnellement au Saint Esprit.
Le Saint Esprit, nous demandons sa présence en nous, nous l’appelons « roi du ciel », parce qu’il nous conduit vers le Royaume des ceux ; nous l’appelons « consolateur », parce que il essuie toutes les larmes, il transforme toute douleur en joie.
Comment le Saint Esprit peut-il entrer en nous ?
Nous ne pouvons pas répondre à cette question, qui reste et qui restera toujours un mystère.
Mais, comme tous les chrétiens orthodoxes, nous demandons sans cesse, dans nos prières, le don de l’Esprit Saint.
Souvenons-nous de l’enseignement que nous a laissé saint Séraphin de Sarov : le but de la vie chrétienne, c’est l’acquisition du Saint Esprit.
Cela nous a été permis depuis le jour de la Pentecôte : ce jour-là, le Saint Esprit est donné à chacun d’entre nous personnellement dans l’Eglise.
La langue de feu, que chacun de nous reçoit le jour de la Pentecôte, est-ce que vraiment elle existe dans notre vie quotidienne ?
L’huile du saint myron, que nous recevons lors de notre baptême dans l’Eglise, nous pouvons l’allumer par le feu du Saint Esprit ou bien lui permettre de s’éteindre.
C’est tout le problème de la liberté et de la responsabilité dans l’Eglise.
Le jour de la Pentecôte, les apôtres ont reçu le Saint Esprit mais, ensuite, ils ont glorifié Dieu par leur propre vie, remplie de la lumière de l’Esprit.
Les apôtres se sont efforcés de porter la Bonne Nouvelle de l’Evangile dans le monde entier depuis le jour de la Pentecôte.
Tous les apôtres ont beaucoup voyagé et ils sont morts loin de leur patrie, dans des régions éloignées, afin de glorifier le nom de Dieu par toute la terre.
Nous aussi nous devons agir ainsi, comme eux, et suivre leur exemple.
Amen.
higoumène Alexis