Dimanche 18 juillet 2021

Quatrième dimanche après la Pentecôte

Découverte des reliques de saint Serge de Radonège

(Mt 8 ; 5-13)

 

 

Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit,

 

Aujourd’hui, Jésus a guéri le serviteur d’un soldat romain.

C’est une vision chrétienne : notre corps est le serviteur de notre intelligence et de notre âme.

Précisément, notre corps nous permet d’aller à l’église, de visiter des malades ou des prisonniers, d’aider notre prochain et de partager avec lui.

Dans la Philocalie, nous pouvons lire cet enseignement donné au croyant : à la fois, se soucier de son propre corps, afin qu’il se conserve longtemps, et aussi s’attendre à la mort à tout moment.

Ainsi, dans le Nouveau Testament, nous pouvons lire que le Seigneur va apparaître rapidement, et également qu’Il va revenir après un long délai, afin de nous donner le temps d’être prêts.

Le soldat romain a imploré Jésus et lui a dit :

« Seigneur, mon serviteur est couché à la maison, atteint de paralysie et souffrant beaucoup » (Mt 8, 7).

Lorsque notre serviteur est étendu à la maison, cela signifie que notre corps est malade. En réponse à notre prière, Jésus nous dit qu’Il va venir et nous guérir.

« Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit ; mais dis seulement un mot, et mon serviteur sera guéri » (Mt 8, 8).

La maladie n’est pas voulue par Dieu, et ce n’est pas non plus une punition de la part de Dieu.

C’est tout le mystère de l’épreuve ou de la tentation, que Dieu permet. Nous ne pouvons rien dire de plus.

D’un autre côté, la guérison est toujours une grâce divine.

Lorsque nous avons été guéris, lorsque nous nous sommes relevés du lit de la maladie, c’est parce que Dieu est intervenu. Il est venu en nous et a visité notre cœur.

« Puis Jésus dit au centenier : Va, qu’il te soit fait selon ta foi. Et à l’heure même le serviteur fut guéri » (Mt 8, 13).

Afin que l’homme soit guéri, il doit aussi donner une réponse, offrir une écoute, montrer une disposition du cœur, lorsque Dieu lui rend visite.

Cette réponse qu’il convient de donner au Seigneur, c’est la foi.

C’est aussi la prière, le jeûne, l’effort, la patience et l’humilité.

Saint Jean Chrysostome, qui est très vénéré dans notre Eglise orthodoxe, nous a enseignés que notre vie spirituelle est une rencontre permanente entre la grâce de Dieu et nos efforts, notre espérance, notre décision et notre liberté.

L’apôtre Paul nous a dit : « priez sans cesse » (1 Thess 5, 17).

Souvenez-vous de cette femme, dans l’Evangile, qui est venue vers Jésus, par derrière, et qui a touché le bord de son vêtement.

« Car elle disait en elle-même : Si je puis seulement toucher son vêtement, je serai guérie » (Mt 9, 21).

Nous devons prier le Seigneur, nous devons oser lui demander et, alors, cela nous sera accordé selon notre foi.

« Demandez, et l’on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l’on vous ouvrira.

Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l’on ouvre à celui qui frappe » (Mt 7 ; 7-8).

Dieu attend notre prière et désire que nous lui adressions nos demandes. Dieu veut que nous renoncions à nos traditions, à nos habitudes et à notre médiocrité.

De sorte que Dieu peut encore nous étonner aujourd’hui.

Dieu, comme par le passé, peut nous montrer des choses nouvelles et étonnantes.

« Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle création. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles » (2 Cor. 5, 17).

 

Amen.

higoumène Alexis

«Преподобный Сергий Радонежский. По Руси». Художник С. Ефошкин