Dimanche 8 août 2021

Septième dimanche après la Pentecôte

Guérison de deux aveugles et d’un démoniaque

 (Mt 9, 27-35)

 

 

Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit,

 

Jésus était suivi par deux aveugles, qui criaient : « Aie pitié de nous, Fils de David ! » (Mt 9, 27).

Jésus leur a d’abord demandé : « Croyez-vous que je puisse faire cela ? » (Mt 9, 28).

Le Christ respecte notre liberté. Il ne veut pas forcer notre foi.

Nous devons lui exprimer notre demande, nous devons lui montrer notre attente et notre espérance.

Alors Jésus a touché leurs yeux et leur a dit : « Qu’il vous soit fait selon votre foi » (Mt 9, 29).

La guérison n’arrive pas de façon automatique.

Le Christ attend de voir si nous lui faisons confiance, si nous croyons en sa puissance, si nous pensons qu’Il a le pouvoir de nous guérir, de nous pardonner et de nous sauver.

Nous sommes libres, nous avons été créés à l’image et à la ressemblance de Dieu.

Nous sommes responsables devant Dieu et nous sommes responsables pour tout ce qui nous arrive dans notre vie.

A la fin, Jésus leur a demandé de ne rien dire à personne sur ce qui s’était passé : « Prenez garde que personne ne le sache » (Mt 9, 30).

Cette parole concerne notre guérison, notre pardon, mais aussi notre foi, notre vie spirituelle, notre salut et notre chemin vers le Royaume de Dieu.

Il est nécessaire de garder tout cela loin de la foule, loin du bruit et des images, dans un certain silence, dans une certaine pauvreté, dans une certaine faiblesse et dans le secret du cœur.

Demain, c’est-à-dire le 27 juillet selon l’ancien calendrier, nous allons célébrer la mémoire de saint Panteleïmon, le grand martyre et guérisseur Panteleïmon.

Saint Panteleïmon est né dans une ville d’Asie Mineure, située aujourd’hui en Turquie. Il portait le nom de Pantoléon.

On l’a confié, pour son instruction, à un médecin connu. Il a acquis rapidement des connaissances parfaites dans la médecine.

L’empereur a remarqué ses qualités et a voulu le prendre, dans son palais, comme médecin personnel.

Chaque jour, le jeune homme passait devant une maison, dans laquelle était caché un saint prêtre.

Un jour, il est entré dans cette maison et il a reçu l’enseignement de ce saint prêtre.

Quel était cet enseignement ?

La médecine ne peut pas complètement soulager notre nature ou bien complètement guérir notre corps mortel.

Seul le Christ, le vrai médecin de notre âme et de notre corps, peut nous apporter le pardon, la guérison et le salut, gratuitement et sans médicaments.

Petit à petit, le jeune Pantoléon est entré dans le mystère de la foi chrétienne.

Un jour, il a trouvé sur son chemin un jeune enfant, qui était mort, parce qu’il avait été mordu par un serpent.

Il a invoqué sur cet enfant le nom du Christ, et l’enfant, aussitôt, s’est levé et il a retrouvé la vie. Donc il était ressuscité.

Ensuite, il a demandé immédiatement à recevoir le saint baptême, puis il a écouté avec attention l’enseignement de la foi.

Un peu plus tard, on lui a amené un aveugle qui l’a supplié de le guérir.

Le jeune homme a fait le signe de croix sur les yeux de l’aveugle et il a invoqué le Christ.

Alors l’aveugle a retrouvé la vue.

Pantoléon a décidé de distribuer aux pauvres tout son héritage, de libérer ses esclaves et de s’occuper davantage des malades.

Les autres médecins de la ville ont été jaloux de Pantoléon et ils l’ont dénoncé à l’empereur.

Accusé devant l’empereur, Pantoléon a répondu que la foi et la piété envers le vrai Dieu étaient supérieures à la richesse et aux honneurs de ce monde orgueilleux et plein de vanité.

Il a aussi guéri un homme paralytique devant l’empereur.

Il a fait monter sa prière vers Dieu, il a pris l’homme paralytique par la main et il l’a relevé au nom du Christ. Cet homme a commencé à marcher et a exprimé sa joie.

L’empereur a soumis Pantoléon à de nombreuses tortures. A la fin, il a donné l’ordre de lui couper la tête et de brûler son corps.

Alors il a porté le nom de Panteleïmon, ce qui veut dire « le très miséricordieux ».

Il est devenu, après sa mort de martyr, un refuge pour les désespérés, un secours pour les éprouvés, un médecin pour les malades.

Depuis ce moment, ses reliques ont procuré aux malades et à tous ceux qui s’en approchaient avec piété, la guérison et la grâce du Christ, Lui le seul médecin de nos âmes et de nos corps.

 

Amen.

higoumène Alexis