Samedi 28 août 2021

Dormition de la très sainte Mère de Dieu

 (Lc 10 ; 38-42 et 11 ; 27-28)

 

 

Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit,

 

Aujourd’hui, nous célébrons la fête de la Dormition de notre très sainte Souveraine, la Mère de Dieu et toujours Vierge Marie.

L’Eglise orthodoxe réserve une place particulière à Marie, la très sainte Mère de Dieu, parce que, à travers elle, le Fils de Dieu est devenu Fils de l’homme.

Pour cette raison, l’année liturgique, qui est l’image de la vie du Christ sur terre, s’inscrit entre deux événements de la vie de Marie, sa naissance et sa mort.

La première fête de l’année liturgique, c’est la naissance de la Mère de Dieu, qui est célébrée le 8 septembre.

La dernière fête de l’année liturgique, c’est la Dormition de la Mère de Dieu, qui est célébrée le 15 août.

Le quinze août, c’est un jour tellement important qu’il est précédé par un temps de carême de deux semaines.

Il n’existe aucun document historique sur la mort de Marie, ni aucune parole dans les saintes Ecritures.

La vénération de Marie s’appuie seulement sur la tradition, qui est le complément des saintes Ecritures.

Les paroles du tropaire de la fête nous accordent un enseignement profond :

« Dans ta maternité, tu as gardé la virginité.

Lors de ta Dormition, tu n’as pas abandonné le monde,

O Mère de Dieu, tu es passée à la vie,

Toi, la Mère de la vie … ».

Comme son fils, Marie est passée par la mort.

Et comme son fils, Marie est ressuscitée.

La Dormition, c’est une seconde Pâque ou bien le passage de la mort à la vie.

La résurrection du Christ est annoncée à pleine voix et en tout lieu.

Alors que la mort et la résurrection de Marie demeurent un mystère que nous vénérons en silence, comme nous le faisons aujourd’hui.

« Lors de ta Dormition, ô Mère de Dieu, tu n’as pas abandonné le monde ».

Désormais, la Mère de Dieu est dans les cieux mais elle est toujours présente parmi nous.

Cette sollicitude pour noud prend sa source à partir du mystère de la Croix.

Souvenons-nous des paroles, que Jésus a adressées à sa mère, en désignant l’apôtre Jean :

« Jésus, voyant sa mère, et auprès d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : Femme, voilà ton fils.

Puis il dit au disciple : Voilà ta mère. Et, dès ce moment, le disciple la prit chez lui » (Jn 19 ; 26-27).

Ce jour-là, comme aussi Jean, le disciple bien-aimé, nous avons tous reçu Marie comme notre mère.

Marie n’a pas oublié cette mission : elle est notre protectrice et le reste jusqu’au jour de notre mort sur la terre.

Allez, reconnaissons avec toute l’Eglise, qu’il est vraiment digne d’honorer, par nos chants et par nos prières, la Mère de Dieu, la Mère de la Lumière.

Il est digne en vérité de te célébrer, ô Mère de Dieu, bienheureuse et très pure et Mère de notre Dieu. Toi plus vénérable que les chérubins et incomparablement plus glorieuse que les séraphins, qui sans corruption enfantas Dieu le Verbe, toi véritablement Mère de Dieu, nous te magnifions.

 

Amen.

higoumène Alexis

Dormition de la Mère de Dieu, Icone, XVs., Novgorod, Musée russe de St.Pétersbourg