Samedi 16 avril 2022

Samedi de la résurrection de Lazare

 (Jn 11. 1-45)

 

Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit,

Le samedi de Lazare occupe une place particulière dans notre calendrier liturgique.

Ce jour est situé hors du grand carême et en dehors de la Semaine sainte, c’est aussi un temps de joie avant les jours de la semaine prochaine.

« Thomas, appelé Didyme, a dit aux disciples : allons, nous aussi, afin de mourir avec lui ».

Thomas a dit une parole prophétique.

Lorsque nous marchons derrière le Christ, lorsque nous sommes ses disciples, alors petit à petit nous renonçons au monde et à ce qui passe, nous sommes des pèlerins sur la terre et des citoyens du ciel.

Pour cette raison, dans l’Eglise, cela concerne chacun d’entre nous, nous devons nous efforcer d’avoir un sentiment d’humilité.

Nous devons également renoncer au pouvoir, à la colère, à l’impatience et à la brutalité.

« Allons, nous aussi, afin de mourir avec lui ».

« Jésus a dit à Marthe : je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra. Et quiconque vit et croit en moi, ne mourra jamais » (Jn 11 ; 25-26).

En tant que chrétiens orthodoxes, nous croyons fermement dans la parole du Seigneur.

Aussi, recevons-nous la mort avec une plus grande sérénité et paix : notre mort et aussi la mort de ceux qui nous entourent.

En tout cas, par la prière, par la participation aux offices liturgiques et par notre présence à l’église, nous n’accueillons pas la mort avec tristesse, avec découragement ni avec désespoir.

En russe et en slavon d’église, le mot « усопший » veut dire : celui qui est endormi, celui qui est plongé dans le sommeil.

Au début de la lecture de l’évangile d’aujourd’hui, nous avons entendu cette parole prononcée par Jésus :

« Lazare, notre ami, dort ; mais je vais le réveiller » (Jn 11, 11).

Le Christ, évidemment, pense à la mort de Lazare et il va se rendre auprès de lui, non pas pour le réveiller, mais pour le délivrer du séjour des morts et le ressusciter.

Dans les monastères, chaque soir, le moine ou la moniale prient le Seigneur, afin qu’ils soient préservés de la mort au cours de la nuit. Chaque matin, ils rendent grâce au Seigneur parce qu’ils sont toujours vivants et qu’ils ont échappé la mort, afin de pouvoir accomplir l’œuvre du jour jusqu’au soir, avec puissance.

Le Christ, d’une voix forte, a appelé Lazare hors du tombeau.

Il a même crié : « Lazare, sors dehors ».

Dans le livre de la Genèse, la parole de Dieu a créé l’homme :

« Et Dieu a dit : faisons l’homme à notre image et selon notre ressemblance, et qu’il domine … sur toute la terre …

Et Dieu a créé l’homme, Il l’a créé à l’image de Dieu : Il a créé l’homme et la femme ».

Aujourd’hui, la parole, prononcée par Jésus, rappelle Lazare à la vie, le délivre du séjour des morts, le réveille du sommeil de la mort et le rétablit, en lui accordant la résurrection.

Depuis le jour de son baptême dans le Jourdain, nous savons que le Saint Esprit repose sur le Christ de toute éternité.

La parole de Jésus donne la vie à Lazare, parce qu’elle est associée au Saint Esprit.

Le Saint Esprit nous accorde toujours la vie.

Amen;

 

Higoumène Alexis