dimanche 4 février 2024
35ème dimanche après la Pentecôte
synaxe des saints nouveaux martyrs et nouveaux confesseurs de l'Eglise russe
saint apôtre Timothée
Au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
Jésus a donné l’ordre qu’on lui amène l’aveugle puis Il lui a demandé : ‘ que veux-tu que je te fasse ’ ? Il a répondu : ‘ Seigneur, que je recouvre la vue ’. Jésus lui a dit : ‘ recouvre la vue, ta foi t’a sauvé ’.
C’est l’enseignement qui nous est donné aujourd’hui dans l’Evangile : le salut de cet aveugle est immensément plus grand que la simple guérison des yeux corporels. D’ailleurs, l’aveugle guéri a suivi Jésus en glorifiant Dieu.
Au début, saint Luc évoque une foule anonyme qui passe dans le chemin. A la fin, il évoque le peuple des croyants, qui adresse ses louanges à Dieu. Ainsi, la foule est devenue le peuple de Dieu.
C’est un vrai miracle et nous sommes les témoins que ce miracle a lieu chaque dimanche, au cours de la divine liturgie.
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Aujourd’hui, nous célébrons la synaxe des saints nouveaux martyrs et nouveaux confesseurs de l’Eglise russe. Nous célébrons aussi la mémoire du saint apôtre Timothée.
C’est l’apôtre Paul qui l’a baptisé, il lui a imposé les mains et il a fait de lui son disciple préféré.
D’ailleurs, dans ses deux épîtres adressées à Timothée, l’apôtre Paul le désigne ainsi, respectivement : ‘ Paul, apôtre de Jésus-Christ … à Timothée, mon enfant légitime en la foi ’ puis ‘ Paul, apôtre de Jésus-Christ … à Timothée, mon enfant bien-aimé ’.
Lors du concile de Jérusalem, il avait été décidé de ne pas imposer la circoncision aux païens. Cependant, l’apôtre Paul a décidé de circoncire son jeune disciple afin qu’il puisse prêcher aux Juifs, dans leurs synagogues, ainsi qu’aux païens.
Timothée a accompagné saint Paul lors de son dernier voyage vers Jérusalem. Il a été le témoin de son arrestation et il l’a suivi jusqu’à Rome. Paul a placé son disciple à la tête de l’Eglise d’Ephèse.
La providence de Dieu est merveilleuse et insondable : l’apôtre Timothée a rencontré à Ephèse saint Jean le théologien et il a reçu de sa part et la grâce et l’illumination spirituelle.
Il a alors gouverné l’Eglise d’Ephèse en rassemblant en lui-même l’esprit de saint Jean et l’esprit de saint Paul.
Un jour, les habitants de cette ville se préparaient à célébrer une fête païenne qui allait se terminer par des excès de nourritures et de boissons et, surtout, par des meurtres.
L’apôtre Timothée est intervenu et il a voulu empêcher le déroulement de ses ignobles orgies, à ses yeux. Les gens sont alors devenues semblables à des bêtes furieuses. Ils se sont jetés sur lui et ils l’ont frappé de coups mortels. Ses disciples sont arrivés et l’ont transporté hors de la ville : il était à demi-mort.
Un peu plus tard, il a remis son âme en paix au Seigneur.
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L’apôtre Paul a écrit la première épître à Timothée dans les dernières années de sa vie. La première épître à Timothée, la seconde épître à Timothée et l’épître à Tite font partie de ce qu’on appelle les épîtres pastorales.
Au moment où les Eglises du premier siècle ont été créées puis se sont développées, les apôtres devaient répondre à des questions d’ordre, de discipline et de pureté de la foi.
Il fallait donner aux Eglises un enseignement rigoureux et leur révéler une ligne de conduite précise. Il fallait aussi veiller à affermir les nouveaux convertis – c’est-à-dire les nouveaux baptisés introduits dans l’Eglise chrétienne, qu’ils soient Juifs ou païens – par rapport aux persécutions présentes ou à venir, afin qu’ils ne renient pas leur foi et qu’ils ne se montrent pas infidèles devant le Seigneur.
Timothée est le destinataire de ces deux lettres : il a été le fidèle compagnon de Paul et il a accompagné le saint apôtre Paul dans ses nombreux voyages.
Voici deux versets extraits de cette première lettre :
« Je t’écris ces choses, avec l’espérance d’aller bientôt vers toi ; mais, si je tarde, tu sauras comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l’Eglise du Dieu vivant, la colonne et l’appui de la vérité » (I Tim 3 ; 14-15).
La deuxième épître à Timothée est probablement la dernière lettre écrite par l’apôtre Paul. Par son caractère beaucoup plus personnel, elle se distingue nettement des deux autres épîtres pastorales. Dans cette lettre, Paul n’est plus libre de ses mouvements, il annonce que le moment de son départ est proche. Il est en prison et il se sent abandonné par la plupart de ses amis. Il bascule dans une forme de découragement et de désespoir. Voici quelques versets extraits de cette seconde lettre :
« Tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus-Christ seront persécutés » (II Tim. 3,12).
« Viens au plus tôt vers moi ; car Démas m’a abandonné par amour pour le siècle présent … Luc seul est avec moi … » (II Tim. 4 ; 9-11).
« Dans ma première défense, personne ne m’a assisté, mais tous m’ont abandonné. Que cela ne leur soit point imputé ! » (II Tim. 4,16).
L’apôtre Paul est très vénéré dans l’Eglise chrétienne, et notamment dans notre Eglise orthodoxe. Nous gardons le souvenir qu’il était un géant dans l’ascèse et dans la prière, qu’il a combattu sans cesse pour la défense de la foi et pour révéler le salut en Jésus-Christ, qu’il a subi de nombreuses persécutions, qu’il a traversé d’innombrables épreuves (la faim, la soif, le froid, la prison, le dénuement, les coups, etc.) mais qu’il n’a jamais perdu l’espérance dans le Seigneur. Mais le contenu de cette deuxième épître montre qu’il a souffert d’avoir été abandonné par nombre de ses disciples au seuil de la mort.
Amen
higoumène Alexis