официальный сайт прихода Преподобного Сергия Радонежского, «Сергиевское Подворье»
Dimanche 19 octobre 2025-19ème dimanche après Pentecôte-saint apôtre Thomas

Dimanche 19 octobre 2025-19ème dimanche après Pentecôte-saint apôtre Thomas

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit,

L’évangéliste Luc nomme Jésus « le Seigneur » pour nous rappeler que c’est Lui le crucifié, que c’est Lui le vainqueur de la mort.

Le Seigneur a dit :

« jeune homme je te le dis, lève-toi ! ».

Puis les gens, à la fin, ont glorifié Dieu et ont dit :

« car un grand prophète s’est levé parmi nous ».

C’est le même mot qui est utilisé ici : se lever, c’est-à-dire être ressuscité.

_____________________________________

Chaque fois que nous nous endormons, ce sommeil est une préfiguration de notre propre mort et de notre repos en Dieu. Et chaque matin, lorsque nous nous réveillons, c’est comme une résurrection. Même si nous n’en avons pas vraiment conscience.

Dans les monastères, le moine, avant de se coucher, prie le Seigneur afin de traverser les ténèbres de la nuit et de ne pas rencontrer la mort. Le matin, au réveil, le moine rend grâce au Seigneur parce qu’il a conservé le don de la vie et qu’il voit la lumière du jour, qui est le symbole de la lumière éternelle.

_____________________________________

Aujourd’hui, nous célébrons la mémoire du saint apôtre Thomas.

Il avait une grande connaissance de la Parole de Dieu, aussi a-t-il reconnu que le Christ était le Messie, sans hésitation.

Il a aussitôt laissé sa barque et il a fait partie des douze disciples du Seigneur.

Il a été persécuté et repoussé, mais il a suivi le Christ partout, avec ardeur et fidélité.

Dans sa grande patience, le Christ ressuscité s’est montré à nouveau à ses disciples une semaine plus tard, et Il a demandé à Thomas de constater qu’Il était bien ressuscité corporellement.

Il a montré à l’apôtre Thomas son manque de foi. Le dimanche qui suit la fête de Pâques, l’Eglise ne condamne pas Thomas et célèbre plutôt sa bienheureuse incrédulité.

Le jour de la Pentecôte, il était présent avec les apôtres. Il a été rempli de puissance divine, par la descente du Saint-Esprit, et il a reçu la responsabilité d’évangéliser les régions de l’Iran, du Pakistan et de l’Inde.

Un jour, il est parti dans un Royaume de l’Inde où il y avait la violence, la barbarie et l’impiété. Comme il enseignait la voie de la perfection dans le jeûne et la chasteté, le roi s’est mis en colère.

Puis, le roi a donné l’ordre à cinq soldats d’amener l’apôtre Thomas en dehors de la ville sur une montagne. Lorsque les soldats sont arrivés, ils l’ont transpercé avec leurs lances.

Saint Thomas est donc mort en martyr. Il est vénéré comme le fondateur de l’Eglise des Indes.

Icône du saint apôtre Thomas (14ème siècle)

Le Seigneur ressuscité a profité de la bienheureuse incrédulité de l’apôtre Thomas pour nous offrir une catéchèse, celle qui regarde les yeux et le cœur, ou encore celle qui se rapporte aux yeux du cœur.

« parce que tu m’as vu, tu as cru. Bienheureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru ».

Cela a été écrit plus haut : l’Eglise n’a pas condamné Thomas. Ainsi, le dimanche qui suit la fête de Pâques – c’est-à-dire le deuxième dimanche après Pâques — , est dédié à saint Thomas. Cela indique qu’une grande place lui est réservée et qu’une grande vénération lui est conférée.

Tout fidèle, dès lors qu’il emprunte le chemin de la sincérité et de la vérité, est encouragé par les Pères de l’Eglise à mener une recherche personnelle et même une quête spirituelle. Il est invité, par exemple, à méditer sur le mystère de la personne du Christ, sur le mystère de l’union du corps et de l’âme, sur le rapport entre l’essence de Dieu et les énergies divines, etc.

Zacharie s’est interrogé devant l’ange Gabriel : « je suis vieux et ma femme est avancée en âge … ». La Vierge Marie s’est aussi interrogée en présence de l’ange Gabriel : « comme cela se fera-t-il, parce que je ne connais point d’homme ? ». L’apôtre Paul, ébloui par la lumière du Christ, sur le chemin de Damas, a posé la question tout haut : « Mais qui es-tu Seigneur ? ».

En fait, cette parole « bienheureux celui qui n’a pas vu … » se rapporte peut-être à la mort sur la terre. Nous savons que notre corps est mortel et qu’il retournera à la poussière mais nous avons aussi l’espérance qu’il est promis à la résurrection. C’est tout le mystère de la mort qu’il ne faut pas chercher à percer, encore moins à élucider. Finalement, cette catéchèse pourrait être formulée de la façon suivante, dans la bouche du Christ :

« Bienheureux ceux qui n’ont pas vu la mort et qui ont cru à la résurrection d’entre les morts ».

 

Amen