Dimanche 25 juillet 2021

Cinquième dimanche après la Pentecôte

 (Mt 8, 28 – 9, 1)

 

 

Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit,

 

 

« Qu’y a-t-il entre nous et toi, Fils de Dieu ? Es-tu venu ici pour nous tourmenter avant le temps ? » (Mt 8, 29).

Au bout du compte, les habitants de la ville ont supplié Jésus de partir.

Pourquoi s’est produite cette réaction ? Pourquoi cette peur ?

Cela annonce le rejet du Christ par les pharisiens, plus tard les injures, les crachats, les coups, sa crucifixion et, à la fin, sa mort.

Chez nous, aussi, il y a cette crainte.

Nous avons besoin du Christ pour découvrir ou bien pour reconnaître le mal.

Mais, en même temps, nous avons peur que le mal se révèle à nous.

Seigneur, aide-moi à chercher et à accomplir le bien, aide-moi à ne pas faire le mal.

Donne-moi la force et le courage de voir tout ce qui m’éloigne de toi et me conduit à la mort.

Rappelons-nous ces paroles de l’apôtre Paul :

« Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas » (Rom. 7, 19).

Les habitants de la ville ont prié Jésus de partir, parce qu’ils ont eu peur de son action miraculeuse. Ils n’ont pas voulu et ils n’ont pas désiré aller à la rencontre du Seigneur.

Nous aussi, nous leur ressemblons, parce que, parfois, nous avons peur de ce qui est nouveau et inconnu.

Nous ressemblons également au jeune homme riche, parce que nous ne voulons pas abandonner nos habitudes.

Il est difficile d’entrer dans le Royaume de Dieu à celui qui est riche et qui se confie dans sa propre richesse.

« Qu’y a-t-il entre nous et toi, Fils de Dieu ?  Es-tu venu ici pour nous tourmenter avant le temps ? » (Mt 8, 29).

Les habitants de la ville ont prié Jésus de ne pas les déranger et de les laisser tranquilles dans leur vie quotidienne.

Nous ressemblons à ces habitants, parce que nous voulons aussi que, dans notre vie, rien ne se produise ou bien que tout arrive comme prévu.

Pour nous, aujourd’hui, parfois, un incident ne signifie rien.

En tant que chrétiens orthodoxes, bien sûr, nous pensons le contraire : nous croyons que tout ce qui arrive est permis par Dieu et a du sens.

Pensons à tous les événements nouveaux, étonnants et incroyables qui se sont produits dans notre vie, par le passé.

Jésus nous donne un signe, Il nous attend, afin de nous accueillir. C’est peut-être le début d’un réveil ou d’un long chemin.

 

Amen.

higoumène Alexis