Dimanche 24 janvier 2021 dimanche après la Théophanie (Mt 4 ; 12-17) Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, « Jésus, ayant appris que Jean avait été livré, se retira dans la Galilée. Il quitta Nazareth, et vint demeurer à Capernaum, située près de la mer, …
saints et justes Joseph le fiancé, le roi David et l’apôtre Jacques, frère du Seigneur
(Mt 2 ; 13-23)
Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit,
Nous venons d’entendre, aujourd’hui, dans l’Évangile :
« Voici, un ange du Seigneur apparut en songe à Joseph, et dit ».
Un peu plus loin : « Voici, un ange du Seigneur apparut en songe à Joseph, en Égypte ».
Si nous voulons devenir chrétiens orthodoxes, nous devons nous efforcer d’être en relation avec le Seigneur, dans notre vie quotidienne, le plus souvent possible.
Nous connaissons bien ces versets tirés d’un psaume de David, car nous les entendons souvent à l’église, au cours des offices :
« J’ai constamment le Seigneur sous mes yeux ;
Quand il est à ma droite, je ne chancelle pas.
Aussi mon cœur est dans la joie, mon esprit dans l’allégresse,
Et mon corps repose en sécurité » (Ps 16 ; 8-9).
Nous connaissons également cet enseignement de l’apôtre Paul, qui tient en quelques mots :
« Soyez toujours joyeux,
Priez sans cesse.
Rendez grâces en toutes choses,
Car c’est à votre égard la volonté de Dieu en Jésus-Christ » (1 Thess. 5 ; 16-18).
Être en relation constante avec Dieu, ce n’est pas, évidemment, de rester enfermé dans une église, ou bien de demeurer à la maison devant une icône ou devant un livre saint.
Être en relation constante avec Dieu, pendant notre travail ou durant nos activités, c’est être heureux d’avoir été créés à l’image de Dieu ; c’est être heureux d’avoir reçu le don de la vie ; c’est être heureux d’avoir été touchés par la grâce divine.
« L’ange du Seigneur dit à Joseph : Lève-toi, prends le petit enfant et sa mère, fuis en Égypte, et restes-y jusqu’à ce que je te parle …
Joseph se leva, prit de nuit le petit enfant et sa mère, et se retira en Égypte » (Mt 2 ; 13-14).
La vie chrétienne est difficile, parce qu’elle est une invitation constante à ressembler au Christ, parce qu’elle consiste, autant que possible, à une assimilation des préceptes du Seigneur.
Le monde nous propose de manifester, dans la vie de tous les jours, de la violence, de l’autorité, de la supériorité, de la désobéissance, du rejet, du non-respect, de l’impatience.
Au contraire, le chrétien orthodoxe, dès lors qu’il veut mettre en pratique l’enseignement qu’il a reçu lors de son baptême dans l’église, préfère témoigner de la patience, de la douceur, de l’humilité, de l’obéissance, de la pauvreté, de la non-résistance.
Souvenons-nous de ce passage de l’Évangile, lorsqu’ils accusent Jésus : Lui ne répond pas pour chercher à se justifier, Il reste silencieux, il reçoit sans broncher le jugement des hommes, il accepte d’être crucifié.
« Le gouverneur interrogea Jésus en ces termes : Es-tu le roi des Juifs ?
Jésus lui répondit : Tu le dis.
Mais il ne répondit rien aux accusations des principaux sacrificateurs et des anciens.
Alors Pilate lui dit : N’entends-tu pas de combien de choses ils t’accusent ?
Et Jésus ne lui donna de réponse sur aucune parole, ce qui étonna beaucoup le gouverneur » (Mt 27 ; 11-14).
Le roi Hérode envoie décapiter Jean dans sa prison.
Sa tête est apportée sur un plat, et donnée à la jeune fille, qui la porte à sa mère.
Les disciples de Jean viennent prendre son corps, et l’ensevelissent. Et ils vont l’annoncer à Jésus. L’évangéliste Matthieu nous livre ce commentaire qui traduit à la fois une forme d’acceptation et d’humilité, ainsi qu’un désir de silence et de prière :
« A cette nouvelle, Jésus partit de là dans une barque, pour se retirer à l’écart dans un lieu désert ; et la foule, l’ayant su, sortit des villes et le suivit à pied » (Mt 14,13).
C’est le premier verset du premier chapitre de l’évangile selon saint Marc :
« Commencement de l’évangile de Jésus Christ, Fils de Dieu »
Saint Marc a donné à son Livre saint un titre et il a choisi chaque mot avec soin.
Premier mot : « commencement ou début » : dans la Bible, il y a plusieurs livres, qui commencent par ce mot.
Par exemple, le livre de la Genèse :
« Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre » (Gen. 1 ; 1).
Autre exemple, dans l’évangile selon saint Jean :
« Au commencement, était le Verbe, et le Verbe était tourné vers Dieu, et le Verbe était Dieu » (Jn 1,1).
Saint Marc veut donc nous enseigner, dès le début, que Jésus, étant venu sur terre parmi nous, a commencé une nouvelle histoire sainte et Il a inauguré une nouvelle création. Il nous a ouvert un nouveau chemin.
Jésus attend de nous une nouvelle naissance dans l’eau et dans l’Esprit.
Deuxième mot : Évangile. C’est un mot qui vient du grec ancien et qui veut dire, comme l’on sait, bonne nouvelle.
Oui, l’Évangile, ce n’est pas seulement un livre, c’est surtout une nouvelle et une promesse de joie : c’est l’annonce d’un événement qui concerne la personne de Jésus.
Saint Marc nous apprend d’abord le fait que Jésus est le Christ, c’est-à-dire Celui qui a été oint, Celui qui a reçu l’onction (divine).
Jésus a été envoyé par Dieu son Père, afin d’établir le Royaume de Dieu dans le monde et sur la terre.
Saint Marc nous apprend aussi que Jésus est le Fils de Dieu : parce qu’Il a manifesté une relation particulière et unique avec Dieu, son Père ; parce qu’Il était toujours avec Lui ; parce qu’Il était lui-même Dieu.
Jésus, le Fils divin ou bien le Fils de Dieu. Chacun d’entre nous, s’il désire devenir chrétien, c’est-à-dire s’il veut devenir un disciple du Seigneur, pendant toute la durée de sa vie, comprend que Jésus, c’est tout simplement Dieu qui est venu habiter parmi nous, dans l’histoire de l’humanité, puis qui vient sans cesse demeurer en nous.
« Commencement de l’évangile de Jésus Christ, Fils de Dieu ».
De cette façon, saint Marc, dès le premier verset de son évangile, nous introduit dans le domaine de la théologie et nous laisse entrevoir le mystère de la personne de Jésus.
C’est le programme de toute une vie chrétienne.
Selon les moments, soit que nous traversions une épreuve, soit que nous soyons guéris, soit que nous soyons pardonnés, nous voyons Jésus davantage comme le Christ, ou bien, au contraire, comme le Fils de Dieu.
Pour cette raison, saint Marc nous dévoile, dans son Livre saint, deux enseignements, aux deux extrémités de son ouvrage :
-au début, la confession de l’apôtre Pierre : « Pierre lui répondit : Tu es le Christ » (Mc 8, 29).
-à la fin, la confession d’un soldat romain : « le centenier, qui était en face de Jésus, voyant qu’il avait expiré de la sorte, dit : Assurément, cet homme était Fils de Dieu » (Mc 15,39).
Nous venons d’entendre cette parole dans l’évangile :
« Jean parut, baptisant dans le désert, et prêchant le baptême de repentance, pour le pardon des péchés. (…) Il disait : Moi, je vous ai baptisés d’eau ; lui, il vous baptisera du Saint Esprit » (Mc 1 ; 4-8).
C’est vrai, il y a une différence fondamentale entre le baptême de Jean et le baptême de Jésus. Jean baptise seulement dans l’eau, alors que Jésus va baptiser dans l’Esprit Saint.
Jésus-Christ, Fils de Dieu : sur Lui repose le Saint Esprit de toute éternité, et Il nous offre sans cesse le don de l’Esprit Saint.
Nous savons bien, soit que nous l’avons appris, soit que nous en avons fait directement l’expérience, que la vie chrétienne n’est rien d’autre qu’une vie touchée et illuminée par la grâce de l’Esprit Saint.
Souvenons-nous de l’enseignement de saint Séraphin de Sarov : le but de la vie chrétienne, c’est de faire l’acquisition du Saint Esprit.
Effectivement, le Saint Esprit nous apporte la guérison, le pardon de nos péchés, la paix, la joie, l’humilité, l’amour de nos ennemis, une nouvelle naissance.
Mais nous ne devons jamais oublier que le commencement de toute vie chrétienne, c’est le baptême dans l’eau pratiqué ou accompli par Jean le Baptiste sur les rives du Jourdain.
Le baptême dans l’eau, cela signifie : le jeûne, l’effort, la patience, la prière, la purification, le silence, l’attention, la sobriété et la vigilance. Tout cela correspond au temps de la préparation avant le fait de pouvoir entrer puis de pénétrer dans le Royaume de Dieu. C’est ce que l’Église orthodoxe nomme carême.
Nous sommes croyants et nous désirons, autant que possible, devenir chrétiens orthodoxes. Cela signifie que nous croyons que ce que l’on voit n’est pas tout à fait la réalité ; et qu’il existe des choses que nous ne voyons pas, qui sont invisibles à nos yeux corporels, qui ne sont accessibles qu’à notre foi et qui ne sont perceptibles qu’avec les yeux de notre cœur ainsi qu’avec les yeux de notre intelligence. C’est, par exemple, le mystère de la personne du Christ, le mystère de la Mère de Dieu, le mystère des saints de notre Église, enfin le mystère de la personne humaine créée à l’image de Dieu et à sa ressemblance.
A propos du calendrier liturgique, nous avons la conviction qu’il a été mis au point par les Pères de l’Église, pas par hasard, mais avec une grande pédagogie, avec doigté, afin de nous permettre d’appréhender petit à petit ces mystères, de nous en approcher. Tout va très vite, dans la succession des fêtes liturgiques, et il n’est pas inutile d’essayer de porter un regard distancié.
Le 7 janvier dernier, nous avons célébré la fête de la Nativité du Christ et nous avons été, alors, les témoins d’un événement : le Fils de Dieu s’est incarné, Il est devenu homme, Il est devenu semblable à nous, Il a assumé la nature humaine tout en conservant sa nature divine. Cela s’est passé il y a dix jours en arrière.
Aujourd’hui, c’est le dimanche qui précède la Théophanie et après-demain, mardi 19 janvier (ancien style), nous allons célébrer la fête de la Théophanie. Au fond, c’est comme si nous ne pouvions pas nous appesantir et nous reposer sur cette image du Fils de Dieu devenu semblable aux hommes. Nous sommes irrésistiblement entrainés vers la fête de la Théophanie, qui est un événement majeur dans le calendrier liturgique : l’homme Jésus se révèle, soudain, comme le Fils de Dieu et l’une des Personnes de la Sainte Trinité. Au cours de cette fête, nous commémorons :
-tout d’abord le baptême du Seigneur.
-puis l’image, l’icône et le modèle de notre baptême, par lequel nous sommes entrés dans l’Église et par lequel nous avons été greffés au corps du Christ.
-cette fête a aussi une portée cosmique : la nature déchue, polluée, habitée par les forces du Mal, en recevant le Seigneur qui est plongé dans les eaux du Jourdain, est purifiée, elle est sanctifiée, elle est illuminée, elle est traversée par la grâce divine et l’énergie du Saint Esprit.
-enfin, à la fin de la liturgie, a lieu la grande bénédiction des eaux : c’est l’occasion, pour chaque fidèle, d’emporter de l’eau sanctifiée pour bénir les maisons et les appartements dans lesquels nous habitons, au quotidien.
Si nous le pouvons, si nous sommes disponibles, il faut s’efforcer de venir, soit le lundi soir, soit le mardi matin, soit les deux, pour participer à cette grande fête de la Théophanie et en recevoir une illumination qui nous fera grandir et qui nous fortifiera, sur notre chemin.
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В четверг 8-го октября 2020 г. в день памяти Преподобного и Богоносного отца нашего Сергия, игумена Радонежского и всея Руси, Высокопреосвященнейший Иоанн митрополит Дубнинский, прибыл на наше подворье по случаю престольного праздника, а также праздника Свято-Сергиевского Богословского Института. Во время Божественной литургии Владыка Иоанн постриг в чтецы Михаила Милковича и наградил диакона Николая Трифуновича правом ношения двойного ораря. Иеромонах Алексей (Пешев) был назначен настоятелем нашего храма и был возведен в сан игумена. Богослужение завершилось молебном и крестным ходом.