vendredi 19 janvier 2024
fête de la sainte Théophanie
Au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
Jésus a dit à Jean le précurseur :
« Laisse maintenant, car il convient pour nous d’accomplir toute justice. Alors, il l’a laissé » (Mt 3, 15).
Le mot « justice », ici, a un sens spirituel et religieux : c’est une action réalisée qui est conforme au dessein de Dieu. Ainsi, l’acceptation par Jean de la vérité, à propos d’un messie humble, est conforme à la volonté de Dieu.
Jésus est venu sur terre pour nous révéler une nouvelle et plus parfaite justice : celle de l’humilité, du sacrifice volontaire et de la charité.
Le baptême de repentance, accompli par saint Jean Baptiste, a pris fin le jour du baptême du Christ.
Le baptême de Jean a pris fin aujourd’hui pour laisser la place au baptême célébré dans l’Eglise, qui a le pouvoir de pardonner les péchés et d’accorder le Saint Esprit.
L’événement de la Théophanie, c’est-à-dire celui de la manifestation de Dieu, revêt deux aspects : d’abord, un aspect d’humilité. Le Seigneur accepte d’être baptisé, Il incline la tête et Il se plonge dans l’eau. Ensuite, il y a un aspect de gloire : c’est le témoignage divin que le Père et l’Esprit rendent au Fils. Toute manifestation du Christ, dans l’histoire et dans la vie de chacun d’entre nous, est une manifestation d’humilité et de gloire à la fois.
Lors de notre baptême dans l’Eglise, la grâce que nous avons reçue n’était pas complète : c’est en grandissant, en étant conscients et en devenant des disciples du Seigneur que nous pouvons affermir cette grâce.
Ainsi, la fête de la Théophanie est la fête du baptême : celui de Jésus et le nôtre. C’est une merveilleuse occasion de revivre notre baptême en esprit et de renouveler la grâce que nous avons reçue à l’occasion de ce saint sacrement.
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Au moment de son baptême, Jésus est âgé de trente ans. Jusqu’à ce jour, Il a vécu comme un homme ordinaire, en travaillant de ses mains, en obéissant à ses parents, en se soumettant à la loi et en montrant le modèle de l’humanité.
Sa nature divine n’est jamais apparue dans son entourage. Et puis, soudain, au bord du Jourdain, Dieu s’est révélé dans la personne de Jésus : Il est le Fils de Dieu et sur Lui repose le Saint Esprit.
Jésus a baissé la tête puis Il est descendu dans les profondeurs du Jourdain. Là, il y a eu un renversement total : ce n’est pas le Christ qui a été purifié, mais c’est l’eau qui a été purifiée. Cette eau, qui était sale et polluée, est devenue propre et transparente. Jésus, en purifiant l’eau par son baptême, en sanctifiant la matière, a délivré la nature des forces du démon.
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A partir du jour de notre baptême, nous pouvons nous transformer, cela devient possible.
Nous avons reçu la grâce du Saint Esprit, nous avons enfilé notre croix autour du cou et nous avons fait la promesse de devenir des disciples du Seigneur. Nous ne le faisons pas toujours car nous restons libres devant les dons de Dieu. C’est alors le talent enfoui qui ne porte pas de fruit, hélas !
C’est toute la responsabilité des parents de l’enfant qui vient d’être baptisé ; c’est aussi la responsabilité du parrain et de la marraine ; c’est également la responsabilité de l’enfant qui va grandir et qui doit mesurer toute l’importance du sacrement du baptême qui marque solennellement son entrée dans l’Eglise du Christ et son appartenance au peuple de Dieu ; c’est enfin la responsabilité de la paroisse, ou de la communauté ecclésiale, qui doit absolument se préoccuper de la catéchèse dispensée aux enfants.
Si nous acceptons de coopérer avec Dieu, de laisser croître la lumière qui a été déposée en nous, de laisser agir la grâce divine qui a été répandue sur nous, alors nous pourrons davantage être illuminés et être sanctifiés en vue de nous rapprocher du Royaume de Dieu.
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Le jour de la fête de la Théophanie, et aussi la veille, on célèbre la grande bénédiction des eaux. Chaque fidèle peut alors puiser de l’eau : pour boire, pour se purifier, pour guérir de ses maladies, pour se protéger, et enfin pour sanctifier le lieu de son habitation.
Dans l’Eglise catholique, l’épiphanie, célébrée le 6 janvier, réunit dans une même fête : les mages, le baptême du Christ et le miracle de Cana en Galilée. Dans l’Eglise occidentale, il n’y a donc pas un jour particulier, dans l’année, où l’on célèbre l’événement unique du baptême de Jésus dans les eaux du Jourdain. Aussi, chez les catholiques, la bénédiction de l’eau se fait pendant la nuit pascale, ce qui a beaucoup moins de sens, évidemment, car cela n’est pas relié au baptême du Christ et à la manifestation de la sainte Trinité.
Amen
higoumène Alexis
