samedi 23 mars 2024
samedi de la première semaine de carême
saint Théodore de Tiron
saints quarante martyrs de Sébaste
Au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
« Le sabbat a été fait pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat ».
Le sabbat doit rester au service de l’homme mais ne doit pas être une contrainte insurmontable. La Loi nous aide à marcher dans le droit chemin mais elle n’a pas tous les droits.
Jésus est venu sur terre pour nous délivrer de tous les esclavages : que ce soit l’esclavage des péchés, l’esclavage des tentations mais aussi l’esclavage d’une Loi religieuse mal comprise ou mal appliquée.
Jésus est venu sur terre pour nous délivrer de l’esclavage que nous construisons pour nous même ou bien pour les autres : à cause de notre sévérité, de notre manque de compassion et surtout de notre manque d’amour.
La Loi nous a été conférée par Dieu pour qu’elle soit au service de la vie. La Loi ne doit jamais être une contrainte à laquelle chacun d’entre nous doit être soumis sans condition.
La Loi doit, sans cesse, nous ouvrir un chemin de vie et de liberté en Dieu. Rappelons-nous que nous avons été créés à l’image et à la ressemblance de Dieu.
A côté de la pratique de la Loi, il existe quelque chose de bien plus important : nous devons retrouver, car nous l’avons perdu, l’intérêt et le goût pour la parole de Dieu.
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Dans la synagogue, Jésus a demandé aux docteurs de la Loi :
« Est-il permis, le jour du sabbat, de faire du bien ou de faire du mal ? De sauver une âme ou de la tuer ? Mais ils ont gardé le silence ».
Rappelons-nous cette parole du Christ, dans l’évangile selon saint Jean le théologien :
« Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres » (Jn 13,34).
Ce qui est important, ce n’est pas la pratique de la Loi, c’est la relation de liberté et d’amour que nous avons avec Dieu, c’est la relation de liberté et d’amour que nous avons avec notre prochain.
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Nous faisons mémoire, aujourd’hui, du saint et grand martyr Théodore de Tiron.
A la fin de sa vie, comme martyr, il a subi des tortures puis il a été condamné à être brûlé. Il a rendu grâce, au milieu des flammes, puis il a remis son âme à Dieu.
Plus tard, l’empereur romain avait remarqué que les chrétiens avaient coutume de sanctifier la première semaine du grand carême par le jeûne et par la prière. Il a alors donné l’ordre au préfet d’asperger les aliments, vendus au marché, par le sang des victimes immolées aux idoles.
En mangeant de ces aliments, les habitants de la ville auraient été souillés. Mais le Seigneur n’a pas abandonné son peuple. Il a alors envoyé son serviteur Théodore auprès de l’archevêque : celui-ci a invité les chrétiens à ne pas consommer ces aliments souillés mais à préparer des grains de blé bouillis pour se nourrir. Ces grains de blé symbolisent la promesse de la Résurrection. En effet, jeté dans la terre, le grain de blé renaît en poussant. Grâce à l’intervention de saint Théodore, le peuple chrétien a pu éviter d’être souillé.
Depuis, l’Eglise commémore chaque année ce miracle, le premier samedi du grand carême, afin d’enseigner aux fidèles que le jeûne, la tempérance et la prière peuvent nous purifier et nous préserver des souillures du péché.
En slavon, on dit коливо, ce qui se traduit par gâteau de blé bénit.
« Si le grain de blé, qui est tombé en terre, ne meurt, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit » (Jn 12,24).
«аще зерно пшенично пад на земли не умрет, то едино пребывает: аще же умрет, мног плод сотворит».
Amen
higoumène Alexis
