dimanche 16 juillet 2023

6eme dimanche apres la Pentecote

saint Philippe métropolite de Moscou

 

Au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

On a amené auprès de Jésus un paralytique qui était couché sur un lit. Jésus a vu la foi de ces hommes et Il a dit au paralytique :
« Prends courage, mon enfant, tes péchés te sont pardonnés ».
Reconnaissons que nous ressemblons tous à ce paralytique : c’est difficile, pour nous, d’aider les autres, de leur faire du bien, de les encourager et de les aimer.
En prononçant cette parole « tes péchés te sont pardonnés », Jésus sait que notre paralysie morale et spirituelle est la conséquence directe de nos péchés.
La foi du paralytique et la foi de ceux qui l’ont apporté aux pieds de Jésus sont indispensables et sont nécessaires pour que soient accordés le pardon puis la guérison.
Jésus, ayant donné le pardon, a traité la cause, c’est-à-dire le péché. Puis il a accordé la guérison de l’homme en supprimant la conséquence, c’est-à-dire la maladie – dans le cas présent, la paralysie.
Aujourd’hui, nous avons été les témoins d’un bienfait infiniment plus grand qu’une simple guérison : c’est le pardon des péchés accordé par le Christ, le Fils de Dieu.
Nous avons pu être surpris : nous attendions une parole de guérison et, finalement, nous avons entendu une parole qui se rapporte au pardon. C’est que Jésus a le pouvoir de regarder profondément dans le cœur.
Jésus a vu le cœur de l’homme bien avant son apparence extérieure. La paralysie corporelle pouvait révéler une autre paralysie plus intérieure et plus profonde.
Cette paralysie intérieure, c’est par exemple : la difficulté d’aller vers les autres, de parler avec eux ou de les aider ; c’est la difficulté de leur pardonner ou de les aimer ; enfin, c’est la difficulté de vivre pleinement.
Le pardon, de la part du Seigneur, représente, pour chacun de nous, une véritable guérison et le rétablissement de nos relations avec Dieu et avec les autres. Ce pardon représente le témoignage que Dieu agit.
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Aujourd’hui, nous commémorons la translation des reliques de saint Philippe, métropolite de Moscou. Nous pouvons dire de lui, sans se tromper, qu’il a reçu un jour le pardon de Dieu et ce pardon a été, pour lui, une force de vie qui l’a mis debout et qui lui a permis de réaliser une œuvre missionnaire.
Il a été élu, contre son gré, métropolite de Moscou : il ne craignait que Dieu et il éprouvait un amour ardent pour le peuple chrétien russe opprimé.
Dès le début de son ministère, il n’a pas eu peur de blâmer les cruautés du tsar Ivan le Terrible.
Un jour, il a adressé publiquement, des reproches au tsar qui, furieux, lui a ordonné de se taire. Saint Philippe lui a répondu : « Je ne peux pas me taire, je dois obéir au commandement de Dieu. Je combats pour la vérité et le bien, et je continuerai de le faire ».
Plus tard, le tsar l’a convoqué devant un synode d’évêques. Il s’est adressé ainsi au souverain : « Je ne te crains pas et la mort ne me fait pas peur. Je préfère mourir en martyr plutôt que de supporter toutes ces iniquités ».
Un jour, alors qu’il célébrait la divine liturgie, des soldats se sont jetés sur lui. Ils lui ont déchiré ses vêtements, ils lui ont arraché ses ornements et ils l’ont revêtu d’une vieille soutane. Il a alors été placé, comme simple moine, dans un monastère. Puis il a été condamné et jeté en prison. Un peu plus tard, il a été étranglé par le bourreau favori du tsar.
Les reliques du saint ont été déposées au monastère. Au bout de 20 ans, on les a dégagées et on a découvert qu’elles étaient incorrompues. Elles dégageaient un parfum céleste. Elles ont permis, par la suite, l’accomplissement de nombreux miracles.

Amen

Higoumène Alexis