Dimanche 2 mai 2021

Fête de Pâques

 Résurrection du Christ

(liturgie Jn 1 ; 1-17 – vêpres Jn 20 ; 19-25)

 

 

Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit,

 

Le Christ est ressuscité ! En vérité, Il est ressuscité !

 

Après le dimanche des rameaux, nous avons vécu la grande semaine de la Passion.

Puis, nous avons célébré la fête de Pâques. Tout est allé très vite.

Il est utile de revenir à l’enseignement que nous avons reçu.

Que devons-nous retenir des offices du mardi saint ?

Ecoutons, encore une fois, intégralement le tropaire ou la prière magnifique de l’Epoux :

« Voici l’Epoux, il vient au milieu de la nuit et bienheureux le serviteur qu’il trouvera éveillé.

Indigne, au contraire, celui qu’il trouvera découragé.

Garde-toi, donc, ô mon âme, de ne pas tomber dans le sommeil, afin que tu ne sois pas livrée à la mort et que tu ne sois pas chassée hors du royaume, mais redouble de vigilance pour chanter : Saint, Saint, Saint, es-tu ô Dieu, par l’intercession de la Mère de Dieu, aie pitié de nous ! ».

Cet état de veille, cette vigilance, cette attention, cela nous a été demandé pour chacun d’entre nous, afin de se préparer à la joie de Pâques, et aussi de façon permanente, à chaque instant, si c’est possible.

Que devons-nous retenir des offices du jeudi saint ?

Comme les apôtres, nous avons préparé la chambre haute, afin que là, ensemble, nous mangions la pâque avec le Seigneur.

Chaque croyant s’efforce de recevoir le Christ dans son cœur et il désire préparer, pour Lui, la chambre haute de son cœur et le repas de son amour.

C’est vrai pour chaque membre de l’église, qu’il soit prêtre, diacre, psaltiste, choriste ou fidèle : nous devons sans cesse conserver le lien entre le service à l’autel et l’aide au prochain.

Saint Mathieu et saint Marc nous ont rapporté les derniers mots de Jésus sur la croix, c’est un cri d’abandon et de tristesse.

« Et vers la neuvième heure, Jésus s’écria d’une voix forte : Eli, Eli, lama sabachthani ? C’est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Mt 27, 46 et Mc 15, 34).

Au contraire, saint Luc et saint Jean nous ont laissé d’autres mots de Jésus sur la croix : un message d’apaisement et de paix, remettre sa vie et son âme à Dieu, son Père.

« Jésus s’écria d’une voix forte : Père, je remets mon esprit entre tes mains. Et, en disant ces paroles, il expira » (Lc 23, 46).

« Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit : Tout est accompli. Et, baissant la tête, il rendit l’esprit » (Jn 19,30).

Ces deux réactions de Jésus sont justes, vraies et se complètent l’une envers l’autre, nous devons nous les rappeler ensemble, il n’y a pas de contradiction.

D’un côté, le Christ, sur la croix, a éprouvé le sentiment d’un homme qui s’est éloigné de Dieu et qui s’est senti abandonné de Dieu.

D’un autre côté, le Christ a éprouvé le sentiment d’un homme qui fait entièrement confiance à Dieu, et qui s’en remet à Lui dans la prière, y compris aussi au moment de la mort.

 

Amen.

higoumène Alexis