Dimanche 22 mai 2022

Cinquième dimanche après Pâques

Dimanche de la Samaritaine

 (Jn 4, 5-42)

 

Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit,

Le Christ est ressuscité !

« Là se trouvait le puits de Jacob.

Jésus, fatigué du voyage, était assis au bord du puits.

C’était environ la sixième heure » (4, 6).

Jésus était fatigué du voyage, il était assis au bord du puits, il avait soif et il a demandé à cette femme samaritaine de lui donner à boire.

Saint Jean l’évangéliste, celui qui est appelé le théologien, c’est-à-dire celui qui parle sur Dieu et sur les choses de Dieu, exprime ici l’humanité du Seigneur et même une certaine fragilité.

Nous aussi, dans notre vie quotidienne, nous pouvons être fatigués et être assis pour nous reposer, nous pouvons avoir soif et demander à boire.

Au cours des matines du vendredi saint, le jeudi saint au soir, il n’y a donc pas si longtemps, nous avons entendu que Jésus, cloué sur la croix, avait soif.

Les soldats ne Lui ont pas donné à boire, ils ont rempli une éponge de vinaigre et ils l’ont approchée de sa bouche.

Jésus a pris le vinaigre, Il a dit que tout était accompli, Il a baissé la tête et Il a rendu l’esprit (Jn 19 ; 29-30).

Jésus a soif mais la femme samaritaine ne Lui a pas donné à boire.

De même, ses disciples Lui ont proposé de manger, mais Il a répondu qu’Il avait une autre nourriture.

Jésus avait soif, c’est pour cette raison qu’Il a demandé à boire à la Samaritaine.

En vérité, Il a soif de quelque chose de plus profond et de plus important : cela concerne chacun d’entre nous.

Jésus a soif de nous rencontrer, de nous accompagner, de vivre avec nous à proximité.

Le Seigneur nous cherche sans cesse, Il nous appelle, Il nous parle, Il nous invite à partager le repas.

Malheureusement, très souvent, nous refusons l’invitation et nous préférons retourner à nos occupations, à nos habitudes, à notre confort.

Rappelons-nous la parabole du repas des noces dans l’évangile :

« Alors le roi a dit à ses serviteurs : Les noces sont prêtes ; mais les conviés n’en étaient pas dignes » (Mt 22, 8).

« … les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité (…)

Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent l’adorent en esprit et en vérité » (Jn 4 ; 23-24).

Dieu est au-delà du corps et au-delà de la matière, Il est dans le cœur.

Dieu se trouve dans le cœur de tout homme, lorsque l’Esprit de Dieu y fait sa demeure.

Au cours de l’office du baptême, le prêtre, à de nombreuses reprises, agit sur le corps de celui qui va être baptisé : le corps du baptisé est plongé dans l’eau, il est oint d’huile puis du saint miron, à la fin il est lavé.

Toutes ces actions sont accomplies pour atteindre le cœur et pour que la grâce du Saint Esprit habite à l’intérieur du corps, précisément dans le cœur, après avoir chassé les forces du mal hors du corps.

Nous allons célébrer, dans trois semaines, la fête de la Pentecôte, c’est-à-dire l’événement de la descente du Saint Esprit sur chacun de nous, dans l’Eglise.

Lorsque nous venons à l’église, lorsque nous prions, lorsque nous consommons les saints dons, nous le faisons pour recevoir le Saint Esprit, et non pas pour devenir vertueux.

Nous connaissons bien l’enseignement, que nous a laissé saint Séraphim de Sarov, pour l’avoir si souvent entendu :

Le but de la vie chrétienne, c’est d’acquérir le Saint Esprit.

En vérité Il est ressuscité !

Amen

Higoumène Alexis