dimanche 18 février 2024
37ème dimanche après la Pentecôte
saint Théodose, évêque de Tchernigov
Au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
Zachée, le chef des publicains, qui était riche, a cherché, non seulement à voir Jésus, mais surtout il cherchait à voir qui était Jésus. Il voulait découvrir le mystère de la personne du Christ.
Nous aussi, quelquefois, nous voulons voir qui est Jésus mais nous sommes de petite taille et nous sommes entourés par la foule des pensées et des soucis, par le bruit, par de nombreuses images, par des occupations.
Suivons l’exemple de Zachée : d’abord, il est monté sur un arbre c’est-à-dire qu’il s’est éloigné de sa vie quotidienne et il a cherché à s’élever : par la lecture, par la méditation, par la contemplation et surtout par la prière.
Puis il a accueilli le Seigneur dans sa maison intérieure et il s’est repenti : il s’est montré généreux vis-à-vis des pauvres et il a réparé tous ses torts.
Le salut nous est accordé par Dieu mais, pour que nous soyons vraiment sauvés, nous devons accueillir cette promesse de salut par une totale conversion, par un changement de notre cœur vis-à-vis des autres.
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Zachée voulait voir qui était Jésus et s’approcher de sa personne. Finalement, c’est Jésus qui l’a vu, qui est venu vers lui et qui a demeuré dans sa maison.
Zachée a découvert, de nouveau, en lui, le désir de Dieu et de sa justice, il a éprouvé le désir de la vraie vie et il s’est profondément repenti.
Nous aussi, en suivant l’exemple de Zachée, nous devons à nouveau découvrir et reconnaître la soif de Dieu qui se trouve à l’intérieur de nous.
A partir d’aujourd’hui, nous entrons dans la période de préparation du grand carême. Cette période préparatoire comporte cinq dimanches jusqu’au dimanche du pardon, qui marque le début proprement dit du grand carême.
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Aujourd’hui, nous célébrons la mémoire de saint Théodose, évêque de Tchernigov, qui a vécu au dix-septième siècle. Le métropolite de Kiev l’a ordonné archidiacre de la cathédrale.
Puis Théodose s’est retiré dans un monastère où il a été ordonné prêtre. Un peu plus tard, il est devenu higoumène d’un autre monastère dans la région de Kiev.
Ce monastère se trouvait dans un état déplorable mais il ne s’est pas découragé. Il a surmonté des épreuves et il a enduré des calomnies. Grâce à ses efforts et à ses prières, il a réussi à rénover ce monastère et à organiser une communauté exemplaire.
Il était plein de tendresse pour les moines de son monastère. Il suivait avec un grand respect la tradition ascétique des saints Pères.
Plus tard, il a été consacré évêque auxiliaire de l’archevêque Lazare qui était trop âgé pour diriger seul le diocèse dans ces temps difficiles.
Puis, à la mort de Lazare, il est resté seul à la tête du diocèse de Tchernigov.
Il est resté seulement deux années comme évêque de Tchernigov puis il a remis son âme au Seigneur.
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Saint Théodose était fils de prêtre et c’est par son père qu’il a reçu les premiers éléments de sa piété et de sa foi. Il a été inscrit à l’école de la Théophanie qui deviendra, plus tard, l’académie de théologie fondée au sein de la Laure de Kiev, pour préserver la foi orthodoxe dans cette région alors soumise à la Pologne.
Plus tard, il a été nommé higoumène du monastère de Vydoubtsk à Kiev : ce monastère était tombé aux mains des uniates et des catholiques polonais et il avait été presque réduit à l’état de ruine sous leur autorité.
Il ne s’est pas découragé : par ses efforts et par sa persévérance, il a réussi à rénover ce monastère et à organiser une communauté de moines exemplaire. Celle-ci est devenue célèbre dans toute la Russie, notamment par la beauté de ses offices liturgiques.
En lisant cette indication, on pourrait, par extrapolation, admettre que l’église Saint Serge est, elle aussi, devenue célèbre dans plusieurs parties du monde, grâce à la beauté et à l’harmonie des chants liturgiques interprétés par son chœur d’hommes.
En tant qu’évêque de Tchernigov, il était tolérant pour les fautes de ses enfants spirituels mais il était aussi un défenseur infatigable et inébranlable de la foi orthodoxe, lorsque celle-ci était menacée.
Il était également préoccupé d’élever la vie morale de son diocèse : il portait, par exemple, une grande attention au choix des prêtres de paroisses ainsi qu’à leur formation : tant spirituelle et théologique que pastorale et morale.
Immédiatement après sa mort, il s’est manifesté aux croyants par des guérisons ou des apparitions. On a découvert son corps intact quatre-vingts ans après sa mort. Son culte s’est alors répandu dans toute la Russie.
Comme cela a été indiqué plus haut, il n’est resté que deux années consécutives à la tête du diocèse de Tchernigov : il a accompli un immense travail pastoral et il a cherché à maintenir haut et fort la foi orthodoxe dans son éparchie.
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Saint Théodose a lutté, à certains moments, contre les uniates et les catholiques, au nom de la pureté de la foi orthodoxe.
Dans la langue française, le verbe « s’orienter » laisse entendre que l’on se dirige en se référant à l’est. Et puis, toujours dans cette langue, l’occidentalisation se rapporte à une forme de pensée rationnelle à l’opposé du miracle de la foi.
La présence de l’Eglise orthodoxe, en Occident, et en France en particulier, n’est pas due au hasard et participe certainement du dessein de Dieu. Nous, fidèles orthodoxes, devons être attentifs à préserver la pureté et l’authenticité de notre foi orthodoxe, tout en étant respectueux, précautionneux, tolérants et délicats vis-à-vis des autres confessions et religions. C’est notre mission et notre vocation, à réaliser avec sagesse et discernement, avec l’aide et l’inspiration de Dieu.
L’Eglise orthodoxe célèbre le 25 décembre la fête de la Nativité du Christ, qui est toujours associée à la mémoire des mages venus d’Orient. Alors que l’Eglise d’Occident célèbre le 6 janvier l’épiphanie qui réunit les rois mages, le baptême de Jésus et le miracle de Cana.
L’église orthodoxe célèbre le 6 janvier la fête de la Théophanie : c’est le seul événement célébré ce jour-là – le baptême du Christ et la manifestation de la sainte Trinité. Cette fête inclut la grande bénédiction des eaux : le Christ, en étant immergé, a purifié du coup l’eau et la matière. Dans l’Eglise d’Occident, la bénédiction des eaux a lieu la nuit de Pâques.
L’Eglise orthodoxe célèbre le 1er janvier la circoncision du Seigneur en rappelant que cette circoncision est devenue, pour nous chrétiens orthodoxes, une circoncision non faite de main d’homme : il s’agit de la circoncision du cœur. L’Eglise d’Occident a aboli la circoncision qui ne figure plus dans son calendrier liturgique.
L’Eglise orthodoxe a consacré le deuxième dimanche du grand carême à la mémoire de saint Grégoire Palamas : il s’agit donc du deuxième triomphe de l’orthodoxie. Saint Grégoire Palamas a défendu la doctrine des énergies divines incréées et participables. L’Eglise d’Occident n’a tout simplement pas reconnu Grégoire Palamas comme saint.
Amen
higoumène Alexis
