Dimanche 29 mai 2022

Sixième dimanche après Pâques

Dimanche de l’aveugle-né

 (Jn 9, 1-38)

 

Le Christ est ressuscité !

Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit,

Jésus a fait avec sa salive de la boue et Il l’a appliquée sur les yeux de cet homme aveugle depuis sa naissance.

Cela nous rappelle un passage du livre de la Genèse à propos de la création de l’homme.

Dieu a formé l’homme à partir de la poussière de la terre, Il a soufflé dans ses narines un souffle de vie, et l’homme est devenu une âme vivante (Gen. 2, 7).

Dans l’évangile d’aujourd’hui, de la même manière, Jésus a créé un homme nouveau, une créature nouvelle avec des yeux renouvelés.

Cet homme, qui est né aveugle, représente chacun d’entre nous.

Nous avons été créés à l’image de Dieu et selon sa ressemblance, nous avons été créés afin de connaître Dieu, mais, à cause du péché, nous sommes devenus aveugles et nous avons besoin d’une lumière nouvelle, afin d’avancer dans la vie.

Dans l’évangile de saint Jean, Jésus nous a parlé ainsi :

« Je suis la lumière du monde : celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie » (Jn 8, 12).

Nous croyons que Dieu est à l’origine de tout, nous croyons que tout ce qui arrive est permis par Dieu.

Mais nous ne devons pas croire que nos épreuves et nos souffrances sont le résultat d’une punition divine.

Dieu n’est pas méchant, Il ne veut pas notre malheur, voir comme nous souffrons et nous punir.

Au contraire, par son Fils, Il vient pour nous guérir, pour nous soulager et pour nous apporter la lumière.

Telle est l’œuvre du Christ sur la terre : Il est la lumière, il est le Sauveur, Il est le médecin des âmes et des corps, et Il cherche à révéler l’amour miséricordieux de Dieu, son Père, à chacun d’entre nous.

Dimanche dernier, nous avons entendu le récit de la Samaritaine, à qui le Seigneur, à la fin, a adressé cette parole, afin de lui révéler qu’Il était le Christ :

« Je le suis, moi qui te parle » (Jn 4, 26).

Aujourd’hui, l’aveugle a d’abord entendu une première parole, que le Seigneur lui a adressée.

Il a écouté, il a obéi, il a répondu avec confiance, alors qu’il était aveugle et qu’il ne savait pas qui était Jésus.

A la fin, l’aveugle a entendu une autre parole, que le Seigneur lui a dite, lorsqu’Il est venu le trouver :

« tu l’as vu, et celui qui te parle, c’est lui ».

Donc, la foi de l’aveugle est entièrement née de la parole de Jésus.

C’est, sans doute, ce qui se passe avec chacun d’entre nous.

A l’origine, notre foi nous a été transmise par nos parents, par notre entourage, par la tradition, par l’habitude et par l’église.

Un jour, le Seigneur nous a parlé et Il s’est adressé à nous de façon personnelle.

Mais nous n’avons pas entendu cette parole, nous ne l’avons pas écoutée, nous n’avons pas été attentifs ou nous l’avons méprisée.

Aussi, le Seigneur a continué à s’adresser à nous à différents moments de notre vie, en nous proposant de Le suivre, en nous montrant le chemin sur lequel nous devons aller, afin d’être sauvés.

C’est ainsi qu’est née notre foi, puis qu’elle s’est affermie petit à petit, à travers les épreuves et les tentations, à travers les joies, les déceptions et les tristesses.

Alors, nous avons commencé à marcher sur le chemin que Jésus nous a proposé.

Ce chemin est d’abord inconnu, pas toujours facile et même plutôt difficile, mais c’est le chemin de la fidélité à Lui, sur lequel Il nous accompagne et nous encourage.

Souvenons-nous de la parole de l’évangile :

« Jésus a dit à Thomas : je suis le chemin et la vérité et la vie : nul ne vient au Père que par moi » (Jn 14, 6).

En vérité Il est ressuscité !

Amen

Higoumène Alexis