Jeudi 2 juin 2022

Ascension du Seigneur

 (Lc 24, 36-53)

 

Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit,

Quarante jours après Pâques, le Christ est monté au ciel.

Il a conduit ses disciples à Béthanie, les a bénis, puis Il s’est séparé d’eux et Il a été élevé au ciel.

Les apôtres étaient dans la joie, ils étaient témoins du glorieux retour du Christ ressuscité vers le Père.

Ils étaient rassemblés autour de la Mère de Dieu et ils regardaient vers le ciel.

L’office liturgique de l’Ascension exprime cette joie des apôtres, et aussi notre joie.

Les mots du tropaire de la fête expriment bien cette joie :

« Tu es monté dans la gloire, ô Christ notre Dieu, ayant comblé de joie tes disciples par la promesse du Saint Esprit … ».

Jésus a dit à Marie de Magdalena :

« Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père.

Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu » (Jn 20, 17).

En parlant à Marie, Jésus lui révèle le dynamisme de l’Ascension, qui Le fait monter depuis l’enfer jusqu’au ciel.

Ainsi, entre l’enfer et le paradis, entre la mort et la Résurrection, il y a un dynamisme, un élan, une ligne.

Marie de Magdalena ne peut pas arrêter ce mouvement, qui a commencé le premier jour de la Résurrection du Christ et qui s’est pleinement accompli le jour de son Ascension.

Aujourd’hui, Jésus nous conduit vers son Père, qui est désormais notre Père.

Nous vivons sur la terre, mais nous ne sommes pas libres, malheureusement, le péché nous retient prisonniers.

Mais si nous marchons derrière le Christ, nous serons libres et nous pourrons entrer dans la maison du Père, dans le Royaume de Dieu.

Aujourd’hui, le ciel et la terre sont réunis, nous pouvons passer de l’un à l’autre, parce que le Christ, par son Ascension, pour la première fois dans l’histoire, a introduit la nature humaine dans le ciel.

Lorsque nous participons à la liturgie, nous n’appartenons plus au temps historique et à la succession des jours de la semaine.

La liturgie nous permet de vivre et d’être les témoins de ce qui a été, de ce qui est et de ce qui sera.

Le temps de la liturgie nous fait connaître, puis nous fait entrer dans l’éternité de Dieu.

Pendant la liturgie, le passé, le présent et le futur sont réunis ensemble.

Voilà pourquoi la liturgie est appelée divine liturgie, parce qu’elle est participation à la vie éternelle en Dieu.

Durant la liturgie, nous sommes à la fois sur la terre et au ciel, et sans cesse nous invoquons le Saint Esprit.

Nous vivons sur la terre et, par notre vie charnelle, nous sommes lourds, opaques, aveugles, infirmes et même paralytiques.

Au cours de la liturgie, nous entendons cette parole :

« Que la grâce de notre Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu le Père et la communion du Saint Esprit soient avec vous tous ».

Puis cette autre parole est aussi importante :

« Élevons nos cœurs ».

Après avoir entendu ces paroles, nous comprenons que nous devons nous élever au-dessus de notre condition terrestre et au-dessus de notre péché, puis nous devons renoncer à notre attachement à ce monde qui passe.

Nous devons aussi nous efforcer de monter au ciel, en suivant le Christ, notre précurseur.

Aujourd’hui, en ce jour de l’Ascension de notre Seigneur, nous avons accès au monde céleste à travers le mystère de la liturgie.

Amen

 

Higoumène Alexis