dimanche 13 aout 2023

10eme dimanche apres la Pentecote

avant-fete de la procession de la croix du Seigneur

 

Au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit,

 

Les disciples ont demandé à Jésus :

« Pourquoi n’avons-nous pu chasser ce démon ? ».

Jésus a répondu aussitôt :

« C’est à cause de votre manque de foi ».

Au fond, nous ressemblons aux disciples du Christ.

Reconnaissons que nous manquons de foi.

Lorsque nous sommes malades, nous ne croyons pas que le Seigneur va nous accorder la guérison.

Lorsque nous sommes sur le point d’accomplir une action, nous ne croyons pas que le Seigneur peut nous aider à réussir.

Lorsque nous sommes affligés, nous ne croyons pas que le Seigneur va nous encourager et nous consoler.

La vie chrétienne, ce n’est pas forcément de réaliser des miracles ou bien d’accomplir de grandes actions, mais c’est d’abord de montrer de la patience et de pratiquer l’humilité ; c’est de croire que le Seigneur peut nous accorder sa grâce et son amour à tout moment.

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Aujourd’hui, nous célébrons la mémoire du saint et juste Joseph d’Arimathée, qui était disciple de Jésus mais en secret.

Avec l’aide de Nicodime, il a déposé le corps du Seigneur dans un tombeau neuf.

Plus tard, il a été arrêté et il a été mis en prison.

Alors le Seigneur lui est apparu : Joseph a eu foi dans la personne du Fils de Dieu et il a cru dans sa résurrection.

Lorsqu’il a été libéré et qu’il est sorti de prison, il est allé proclamer par toute la terre, jusqu’en Occident, la bonne nouvelle de la résurrection du Christ hors du tombeau.

Le Seigneur, bien sûr, lui a parlé ainsi :

« Joseph, va en paix, ta foi t’a sauvé ! ».

 

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Les disciples de Jésus lui ont demandé :

« Pourquoi n’avons-nous pu chasser ce démon ? ».

A la fin, Jésus leur a répondu :

« Ce démon ne sort que par la prière et par le jeûne ».

Aujourd’hui, nous célébrons également la mémoire de saint Benjamin, métropolite de Saint Pétersbourg.

Un jour, il a été arrêté avec quatre-vingt-cinq personnes, des membres du clergé et des laïcs, et il a été jugé devant un tribunal révolutionnaire.

A la fin, le tribunal l’a condamné à mort, lui le métropolite Benjamin, l’archimandrite Serge et les prêtres Iouri et Jean.

Ils ont été fusillés tous les quatre quelques jours plus tard : c’était pourtant des hommes de Dieu qui ont consacré leur vie à servir l’Eglise.

Le saint métropolite Benjamin, au cours de son ministère, a engagé une réforme des paroisses et il s’est efforcé de libérer l’Eglise de toute implication dans les affaires politiques.

En 1921, au moment de la famine, qui a été la conséquence de la guerre civile et qui a fait plus de six millions de victimes, il n’a pas hésité à livrer à l’Etat tous les biens de l’Eglise, à condition que ces biens restent un don contrôlé par le clergé et les fidèles.

Lorsqu’il a été arrêté, une foule immense de 100 000 personnes s’est massée autour de l’immeuble où il se trouvait. Ces personnes ont soutenu leur père spirituel par leur silence et leur prière.

Lui-même a rejeté avec calme les accusations portées contre lui et il a résisté aux calomnies des prêtres de l’Eglise vivante. Il a ajouté ces mots, avant d’être condamné à mort :

« Gloire à toi pour tout, Seigneur mon Dieu ! »

« Слава Тебе за всё, Господи Боже мой »

Ceux qui l’avaient condamné à mort ont eu peur que le peuple ne se révolte après qu’il ait été fusillé. Ils ont fait croire que le métropolite avait été transféré à Moscou.

La rumeur s’est répandue parmi le peuple que leur père n’avait pas disparu mais qu’il se cachait et qu’il reviendrait plus tard.

C’était évidemment un mensonge qui est survenu après un crime odieux : il s’agit donc, finalement, d’un double péché très grave !

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« Tu ne tueras point »(Ex. 20, 13).

« Не убий ».

C’est l’un des dix commandements de la Loi.

Le Christ nous a enseignés, à travers les pages de l’Evangile, qu’Il n’est pas venu sur terre pour abolir la loi mais bien pour accomplir la loi, c’est-à-dire l’amplifier par une loi intérieure plus exigeante.

Dieu est l’auteur et le maître de la vie et de la mort : Lui seul a le droit de vie et de mort sur chacun des êtres créés. Puisque le Christ nous invite, nous chrétiens, à rechercher la perfection, Il nous demande, autant que possible, de ne pas nous mettre en colère, de ne pas juger, de ne pas condamner, de ne pas mépriser, de ne pas faire souffrir, de ne pas vexer, de ne pas affliger tous ceux que Dieu a placés sur notre chemin au quotidien.

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Nous nous souvenons du meurtre de saint Jean Baptiste, qui est l’aboutissement malheureux de péchés successifs :

— tout d’abord, Hérode craignait Jean, il l’écoutait avec plaisir, il le considérait comme un homme juste et saint.

— il le protégeait.

— un jour, il a été séduit par Salomé, la fille d’Hérodias, le jour de son anniversaire.

— il lui a fait alors une promesse exorbitante.

— Salomé lui a demandé la tête de saint Jean Baptiste sur un plateau.

— à cause de son serment et pour ne pas perdre la face devant ses invités, Hérode s’est conforté dans le péché et il a donné l’ordre de décapiter le prophète, dans la cellule de la prison.

 

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La Philocalie – добротолюбие – nous enseigne de rester attentifs aux moindres petites choses.

Lorsque nous commettons un petit péché, nous devons demander aussitôt pardon et nous repentir devant le Seigneur.

Sinon, nous risquons de tomber dans un plus grand péché, de nous éloigner de Dieu, de nous exclure de la vie de l’Eglise et de connaître, au bout du compte, la mort de l’âme, ce qui représente assurément un immense malheur !

 

 

Amen

Higoumène Alexis