dimanche 28 janvier 2024

34eme dimanche après la Pentecôte

 

Au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

« Comme il est difficile, à ceux qui ont des richesses, d’entrer dans le Royaume de Dieu ».

«како не удобь имущии богатство в царствие божие внидут»

Le jour de notre baptême dans l’Eglise, nous avons accepté de porter la croix du Christ autour du cou et nous avons fait la promesse de devenir des disciples du Seigneur.

Eh bien, pour commencer, nous devons renoncer à nos richesses c’est-à-dire : à notre pouvoir, à notre autorité, à notre réputation, à nos mérites, à notre orgueil, et revêtir des sentiments de pauvreté et d’humilité.

Ce jeune homme est en règle avec les commandements de Dieu : pourtant, il y a quelque chose en lui qui n’est pas satisfait : il éprouve une soif d’absolu qui ne trouve pas de réponse.

Reconnaissons qu’il nous arrive aussi, parfois, d’éprouver un sentiment d’insatisfaction dans notre vie quotidienne, comme ce jeune homme de l’Evangile.

Alors, nous voulons donner à notre vie un sens plus vrai et plus profond, nous désirons aussi comprendre le mystère de la mort et savoir ce qu’il y aura après la mort sur terre. Nous voulons, désormais, devenir des chrétiens en profondeur et pas seulement en apparence.

Ce jeune homme interroge Jésus :

« Que dois-je faire et comment avoir la vie éternelle ? ». Faire et avoir.

«что мне делать и как я могу иметь вечную жизнь?». делать и иметь.

A cet instant, nous comprenons qu’il lui manque l’essentiel : l’expérience de la grâce que Dieu accorde d’en-haut par l’Esprit Saint.

A la fin, Jésus dit au jeune homme qu’il lui manque quelque chose et Il lui propose de partager tous ses biens, afin d’apprendre à tout accueillir dans l’action de grâce.

Ce jeune homme a écouté la parole du Christ et il est devenu tout triste car il était très riche et il n’était pas du tout prêt à vendre tous ses biens pour les donner aux pauvres.

Nous aussi, quelque fois, nous éprouvons de la tristesse. Pourtant, en tant que chrétiens, nous avons vocation à partager tout ce que nous possédons autour de nous.

Mais cette histoire, racontée dans l’Evangile, n’est pas terminée. Nous savons que Dieu est infiniment patient et qu’Il ne désespère jamais de nous voir revenir vers Lui.

Plus tard, pour ce jeune homme, comme pour chacun d’entre nous, il y aura la possibilité, à nouveau, de rencontrer le Seigneur, de renoncer aux richesses de ce monde et de nous libérer de notre tristesse pour Le suivre.

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 Saint Basile le Grand nous a enseignés que le chrétien doit croire qu’il possède des biens pour les distribuer, avec sagesse, autour de lui et non pas pour en jouir égoïstement.

Ainsi, le chrétien doit, en vérité, se réjouir quand il se libère de ses biens et qu’il les donne aux pauvres et à ceux qui sont dans le besoin.

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Saint Maxime le Confesseur nous a laissé un autre enseignement : celui qui aime Dieu aime aussi son prochain, sans limites et sans réserve. Il ne veut pas amasser de l’argent pour lui-même mais il le distribue aux pauvres et à ceux qui sont dans le besoin.

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Notre communauté compte plusieurs personnes qui sont originaires de la république de Géorgie.

Hier, nous avons célébré la fête de sainte Nina ou sainte Nino, égale aux apôtres et illuminatrice de la Géorgie. Je voudrais vous en parler brièvement.

Sainte Nino est née en Cappadoce vers la fin du troisième siècle : c’est une région située actuellement au centre de la Turquie.

A l’âge de douze ans, ses parents l’ont confiée à une femme pieuse qui lui a révélé l’endroit où se trouvait la tunique sans couture du Seigneur : aux confins du Caucase, entre la Mer Noire et la Mer Caspienne.

Nino a alors prié la Mère de Dieu de la conduire dans ce pays afin qu’elle puisse y vénérer cette tunique et y prêcher l’Evangile aux païens. La Toute Sainte s’est révélée à elle et lui a confié l’évangélisation de ce pays.

Sur place, elle a prêché l’Evangile, elle a opéré des guérisons et elle a accompli des miracles, si bien que sa renommée est parvenue à la reine Nana, elle-même touchée par un mal incurable. Nino a fait sur elle le signe de la croix : la reine s’est relevée, entièrement guérie, et a aussitôt proclamé sa foi dans le Christ.

Un peu plus tard, son époux, le roi Mirian, a miraculeusement recouvré la vue et, lui aussi, a été touché par la lumière spirituelle de la foi.

Il a alors décidé le baptême de tout son peuple et il a demandé à l’empereur saint Constantin de lui envoyer, dans son royaume, un évêque et des prêtres.

L’évêque Jean est arrivé : le roi et sa famille ont été baptisés, puis les notables, enfin le peuple qui a abandonné ses mœurs païennes.

Plus tard, Nino a senti qu’elle avait achevé sa mission. Elle s’est retirée pour se préparer à quitter la terre et à rejoindre le ciel. Elle a communié aux saints mystères et elle a remis son âme au Seigneur, quinze années après le début de sa mission en Géorgie.

Amen

higoumène Alexis